Conseil communal de Dangbo

Le maire et ses dissidents auditionnés à la gendarmerie

Le feuilleton de la destitution du maire de la commune de Dangbo n’a pas encore connu son épilogue. Après l’echec des menaces de destitution proférées au maire Clément Gnonlonfoun par ses conseillers dissidents, l’affaire de mauvaise gestion financière et du lotissement de la commune a été portée depuis quelques temps devant le tribunal de première instance de Porto-Novo.

C’est dans ce cadre que le procureur de la République de Porto-Novo aurait instruit les responsables de la brigade de gendarmerie de Porto-Novo afin que les mis en cause soient auditionnés. Ainsi, le mercredi dernier, le maire de Dangbo Clément Gnonlonfoun, le receveur percepteur et les conseillers acquis à la cause du maire auraient été auditionnés par la brigade de gendarmerie de Porto-Novo. Selon les mêmes sources, le jeudi suivant c’est-à-dire le lendemain, c’est au tour des conseillers dissidents d’être écoutés par la brigade de gendarmerie. On apprend de sources concordantes qu’au terme de cette série d’auditions, la lumière n’aurait pas été encore faite sur ce dossier. Face à cette situation, il convient de se demander si les conseillers dissidents, en introduisant ce dossier devant la justice, ne veulent pas contourner les dispositions relatives à la procédure de destitution prévue par les lois sur la décentralisation? Puisqu’ils n’ont pas pu recueillir en son temps la majorité requise pour éjecter le maire de Dangbo de son fauteuil.

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En introduisant ce dossier devant la justice, les dissidents veulent sans aucun doute noyer davantage le maire puisque, si la justice lui trouvait des failles et qu’il était inculpé dans ce dossier, le préfet qui est l’autorité de tutelle peut alors user de ses prérogatives pour arrêter la fonction du maire conformément à ce qui est prévu par les textes de la décentralisation. Dans ce cas, le maire devrait déposer le tablier et se remettre dans les mains de la justice pour les enquêtes adéquates. Allons-nous vers cette procédure? quelle est l’intention réelle des conseillers dissidents qui pourtant sont minoritaires? Les prochains jours révèleront les contours de ce dossier à rebondissement.

Ismail Kèko

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