Dissidence au sein des formations politiques

L’Undp au bord de l’implosion

Le parti Union pour le développement et le progrès (Undp) est au bord de l’explosion. C’est la conclusion qui se dégage de l’imbroglio entretenu par ses différents membres qui se livrent à une guerre par presse interposée.

Le parti Undp restera-t-il entier avec la crise qui le secoue depuis quelques mois ? Cette question dont personne ne peut encore donner la réponse puise sa raison d’être dans la cacophonie qui règne au sein de ce parti. En effet, l’un des camps reproche à l’autre d’avoir engagé le parti dans une alliance en violation des textes. Le camp incriminé s’en défend et déplore l’attitude du premier camp. Et c’est par médias interposés que les deux camps se jettent, les uns les autres, les accusations. Toutes choses qui font ressortir la guerre de tranchée qui est entretenue par les deux parties. Dès lors, on se demande si le parti du Dr Emile Derlin Zinsou pourra sortir indemne de ce bras de fer et retrouver son unité mise à mal actuellement. Le doute s’installe. Car, des exemples en la matière sont légions. Le parti Notre cause commune (Ncc) n’a pas survécu à la crise qui l’a secoué. Le Prd aussi a connu son crise comme le Psd, la Rb et bien d’autres qui ont vu bon nombre de leurs barons partis former leurs propres formations. Et tout porte à croire qu’avec le dialogue de sourd qu’entretiennent les différents bords de l’Undp, la cause n’est plus loin.  Et pour cause.

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On assiste  actuellement à la situation où les deux camps semblent camper chacun sur sa position. Du côté de l’honorable Ahossi, membre du G13, on n’est pas prêt à lâcher du lest face à la décision de la présidence du parti de l’inscrire sur la liste de la grande famille politique de la mouvance présidentielle, l’Union pour la majorité présidentielle plurielle (Umpp). Le président Jean-Claude Codjia et les siens ne sont pas apparemment prêts à engager le parti  en faveur du G13, « opposé » au pouvoir en place. Ils réaffirment alors leur détermination dans un communiqué de presse dans lequel ils condamnent le comportement de leurs contestataires. 

Au centre de cette guéguerre, la main invisible du pouvoir du changement qui est prêt à tout pour maintenir l’Undp dans ses rangs.  Sa principale arme pour réussir son défi, les promesses renouvelées de l’entrée du parti dans le prochain gouvernement de Boni Yayi.  L’une de ses militantes influentes serait la mieux placée pour représenter l’Undp dans la prochaine équipe du chef de l’Etat. Le seul recours que l’on croit capable de réconcilier les frères ennemis reste en principe le leader du parti, Emile Derlin Zinsou. Mais celui-ci, affaibli par le poids de l’âge est limité dans ses pouvoirs et n’a plus aujourd’hui l’emprise d’antan pour imposer une certaine discipline à ses partisans. Conclusion, l’Undp est pratiquement livrée à elle-même, tiraillée entre le pouvoir et l’opposition. Lequel des deux camps va choisir la voix de la raison qui va permettre de réconcilier les frères ennemis.

Benoît Mètonou

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