Inquiétante progression du fleuve Mono

Yayi constate les dégâts à Athiémé

Le Chef de l’Etat était lundi dernier dans la commune d’Athiémé. Ceci en réponse à l’appel de la population subit les affres du débordement du fleuve Mono. Bien qu’à saluer, cette descente du président Boni Yayi pose le problème d’un manque de promptitude et d’anticipation dans la résolution des problèmes auxquels sont confrontés les populations béninoises.

C’est le maire d’Athiémé qui a donné l’alerte. Depuis plusieurs semaines déjà, le fleuve Mono dicte sa loi aux populations d’Athiémé parce que sorti de son lit. Champs, maisons, marchés et autres infrastructures administratives sont inondés. Impuissante face à cette calamité, l’autotité locale a du lancer un cri de détresse à l’endroit du pouvoir central. Il est vrai qu’il ne s’est pas passé beaucoup de jours pour que le président de la République, Boni Yayi se dépêche d’aller constater le malheur des populations de cette localité. Mais alors, on se demande si le gouvernement devrait attendre que les populations en danger demandent secours avant qu’il n’aille à leur chevet. On se souvient encore que pendant que la vallée de l’Ouémé, précisément Adjohoun, était inondée, que des centaines d’hectares de cultures ont été réduits à néants, le gouvernement avait préféré se porter au chevet des Togolais. C’est bien des semaines plus tard, alors que cela a suscité indignation et colère au sein des populations, que les autorités gouvernementales se sont décidées à secourir les sinistrés. C’est à croire que le gouvernement ne dispose d’aucun arsenal ou dispositif pour gérer la survenance des catastrophes naturelles. Le silence du gouvernement le 11 septembre dernier, lorsque les populations ont été surprises dans leur sommeil par des secousses sismiques, est assez illustratif de ce manque de prévoyance à ce niveau.

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Aujourd’hui, parce que les populations ont donné de la voix, le gouvernement s’est déplacé. Dans le même temps, d’autres villages riverains du Mono sont aussi concernés. Le gouvernement devra-t-il attendre que ceux-là soient aussi aux abois avant d’aller à leur secours?  Le manque de promptitude et de prévoyance voire d’anticipation qui caractérise les interventions du gouvernement face à certains problèmes des populations, devrait interpeler les autorités à divers niveaux de responsabilité. Gouverner, c’est prévoir dit-on. Mais, c’est surtout se mettre au service des autres.

Benoît Mètonou

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