Justice béninoise

Que devient  l’affaire Akoma ?

L’homme d’affaires, Mathias Kouwanou, alias Akoma, peut-il échapper à la justice béninoise ? Beaucoup de Béninois réfléchissent à cette question. Le dossier qui le concerne remonte à 2007, juste au lendemain des élections législatives.

L’intéressé était candidat sur la liste de l’ancien ministre des Mines, Kamarou Fassassi, à la dernière minute au siège de la Commission électorale nationale autonome (Cena) suite à un arrangement, car ses multiples tentatives infructueuses de son positionnement sur la liste-Fcbe (Forces cauris pour un Bénin émergent) ont échoué. Akoma a été battu sévèrement par ses adversaires dans la vingtième circonscription électorale. Malgré cela, il nourrissait toujours des ambitions parlementaires. Dans ces conditions, tous les moyens étaient bons pour atteindre son objectif.

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Quelle est la genèse de cette affaire ? Après la proclamation des résultats, un élément de la cellule informatique de la Cena a été arrêté et gardé à vue au commissariat central de Cotonou sur une plainte de Mathias Kowanou. Ce dernier faisait croire aux autorités que le mis en cause l’a escroqué. Akoma a expliqué qu’il a remis à l’intéressé une somme de 2 millions, pour qu’il lui achète une parcelle. Interrogé, l’inculpé a balayé du revers de la main tous les propos de son bourreau. De là, il a soulevé une affaire de corruption électorale. Selon ses propos, Akoma lui a remis 2 millions pour truquer les résultats en faveur à la Cena. Mais, il a précisé qu’il a pu atteindre son objectif. Ah ! Le commissaire en charge du dossier a automatiquement mis la main sur les deux.

Ils ont été conduits devant le procureur de la République en son temps. Qu’est-ce qui s’est passé ? Ils ont été mis en liberté provisoire, le même jour. Depuis ce temps, la justice béninoise n’est plus revenue sur cette affaire. Est-ce parce qu’Akoma est militant-Fcbe que cette affaire est passée aux oubliettes ? Beaucoup de Béninois souhaitent que les juges reviennent sur ce dossier, parce qu’ils sont les pionniers de la lutte contre l’impunité.

Jules Yaovi Maoussi

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