Léonard Wantchékon, Professeur de sciences économiques à l’Université de New York

« Que le gouvernement utilise les critiques pour s’améliorer »
Les colonnes de votre Journal sont ouvertes aujourd’hui à un autre Béninois de la diaspora : Léonard Wantchékon. Découvrez le personnage ainsi que la profondeur de ses analyses et de sa vision sur le développement et la gestion du Bénin.

Présentez-vous à nos lecteurs.

Je m’appelle Léonard Wantchékon. Je suis professeur titulaire de science économique et de science politique à l’Université de New York où j’enseigne depuis huit ans mais avant, j’ai enseigné à Little University toujours aux Etats-Unis pendant six ans. Donc ça fait a peu près 14 ans. Je suis directeur fondateur de l’institut de recherche empirique en économie politique (Ireep) qui existe depuis cinq ans. Mes activités aujourd’hui, c’est l’enseignement et la recherche. D’abord, la recherche sur le clientélisme politique, comment combattre le clientélisme politique. Je travaille également sur les obstacles culturels, manque de confiance entre les personnes. J’ai également travaillé sur les ressources naturelles et leur impact sur le développement. J’ai montré également qu’il y a un rapport entre les ressources naturelles et la dictature et l’autocratie. J’utilise aussi la statistique, les méthodes expérimentales, que d’aucuns qualifient de méthode anglo-saxonne.

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De votre poste de chercheur, pensez-vous que le Bénin aujourd’hui a pris l’envol pour un développement réel ?

Oui et non. Oui parce que sur le plan politique depuis les années 90, on a une démocratie pluraliste, on a l’alternance politique au sommet de l’Etat et au niveau de l’Assemblée nationale. La liberté de presse, l’expression d’organisation est là. Au fait, lorsque les problèmes se posent, on peut en parler. Ce qui m’a le plus frappé, c’est la presse orale, comme les radios rurales ou communautaires, qui commencent par aborder les problèmes de façon sérieuse pendant les émissions comme la grogne matinale, les chroniques et autres. Par exemple, la chronique à la Nouvelle Tribune à laquelle j’avais participé une fois. C’est plus bon que le journalisme commercial, les danses, les chansons, comme ce qu’on voit à la télévision. C’est des débats relativement sérieux. J’ai été également frappé par le fait que de plus en plus, les langues nationales sont utilisées dans la communication. Ce qui est une bonne chose. Sur le plan économique, on peut également saluer le fait que il y a plusieurs investissements dans plusieurs secteurs notamment dans le secteur du port, le secteur du transit, le secteur industriel. Dans les années 90, il y avait une croissance économique qui a été un peu retardée plus tard. Et puis aujourd’hui, le Bénin est un pays où il y a la libre entreprise. C’est le gage donc du développement.

Je vais dire non aussi parce que sur le plan de la gouvernance, il y a encore beaucoup de problèmes. C’est-à-dire que l’Etat vie comme une institution pour réguler l’administration, réguler l’activité économique. Elle est encore faible. Ce qui explique la corruption généralisée, ce qui explique le retard qu’on a dans l’administration, la mauvaise gestion dans les services publics au niveau de la santé, au niveau de l’éducation. C’est-à-dire l’idée de l’Afrique, du Bénin éternel qui ne change pas, si on parcourt nos campagnes, on voit l’état de nos centres de santé, de nos écoles et la qualité des soins et l’enseignement qui sont offerts, on se rend compte qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. Donc, il y a sur le plan politique, des progrès importants qui ont été faits, sur le plan économique, il y a la libre entreprise qui se développe. Mais il y a toujours la mauvaise gestion et la mauvaise gouvernance qui se caractérisent par, premièrement, la faiblesse de notre administration et deuxièmement par la corruption. Un autre élément que je vais ajouter et qui m’intéresse, c’est les obstacles culturels qui constituent de gros handicaps chez nous pour le développement. Manque de confiance entre les personnes. Ce qui fait que deux personnes ne peuvent s’associer pour monter une entreprise ensemble. Ce qui ralentit le développement.

Revenons de manière spécifique à la gestion du gouvernement actuel. Vous êtes spécialiste de l’économie, nous avons également à la tête de ce pays, un docteur en économie entouré d’autres éminents économistes. Comment appréciez-vous la gestion qui a été faite de la crise économique mondiale? Qu’elle aurait été la bonne démarche ?

En fait, la crise économique actuelle, c’est une crise plus complexe parce que c’est essentiellement une crise financière. C’est une crise qui affecte le système bancaire, le système financier international auquel nous sommes liés étant donné nos activités bancaires, étant donné également la façon dont la crise financière peut affecter l’aide au développement ou même les relations commerciale avec les pays développés. Ce qui aurait été utile de faire tout de suite, c’est faire ce que les pays développés ont fait. C’est de mobiliser les experts de façon agressive, d’essayer de comprendre ce qui se passe et proposer concrètement des solutions de sortie. A ce que je sache, ce travail n’a pas été fait ou le travail n’a pas été fait comme il le faut. Au début, les gens disaient que ça n’aura pas d’effet, c’est un truc occidental, ainsi de suite. On n’avait pas la prévision. Deuxièmement, c’est que nous sommes en crise permanente. Lorsqu’on parle de crise économique, c’est parce qu’en France, aux Etats-Unis, il y avait un taux de chômage qui a augmenté de 3%, de 4%. Lorsqu’on parle de crise économique par exemple au Bénin à la femme de Dantokpa ou à la femme de Dangbo et autres, la vie n’a pas fondamentalement différente de ce qu’elle était hier. Nos problèmes ne sont pas conjoncturels, ils sont structurels. La crise aux Etats-Unis, en France, c’est conjoncturelle. Il y a eu un dérèglement au niveau du cercle financier qui a créé des conditions difficiles sur le marché boursier, des conditions difficiles sur le marché d’emploi ainsi de suite, qu’ils sont en train de régler. Mais ici nos problèmes sont structurels, il ne s’agit pas pour le gouvernement de se jeter là-dessus comme l’aurait fait l’Américain ou le Français. C’est des problèmes fondamentaux auxquels il faut faire face. Et ces problèmes fondamentaux, c’est au-delà des mots, des grands slogans, il faut qu’il y ait des programmes systématiques et bien élaborés pour relancer l’agriculture chez nous, pour créer des complexes agro-industriels. De façon propre, il faut par exemple promouvoir l’emploi des jeunes et l’insertion des jeunes dans différents secteurs prometteurs.  Chez nous, le plus grand facteur de sous-développement, c’est l’état des routes. Le village le plus pauvre par exemple, il l’est en bonne partie parce que personne ne peut y aller Vous voyez certaines régions qui ont les sols les plus fertiles mais c’est là où vivent les gens les plus pauvres parce que le potentiel n’est pas exploité, parce que personne ne peut y aller, personne ne peut en sortir. Avoir un programme de développement du secteur routier et des transports, c’est des choses vraiment importantes. Mais tout cela ne peut que se faire dans la bonne gouvernance parce que pour une route qu’on construit ici, s’il avait une meilleur gouvernance ont peut en construire dix. Sur une école qu’on construit ici, on peut en bâtir dix. S’il y avait une meilleur gouvernance, si on a pas une lenteur administrative, trop de corruption par ici, en bas et en haut. Donc nos problèmes, ce n’est pas se jeter seulement sur la crise actuelle et y trouver y une solution. On est en crise plus ou moins permanente. La pauvreté est endémique. Le sous-développement est endémique. Donc la solution ne peut être que des solutions de long terme. Et pour moi, une solution de long terme passe par tout ce qu’on vient d’énumérer. Je ne vais pas trop m’accentuer sur la crise économique actuelle. Je vais m’accentuer sur la crise permanente qui existait. Et la cause à ça et la solution à ça, c’est les problèmes de gouvernance. Il faut qu’on trouve les moyens d’utiliser ce que la démocratie nous a apporté, la liberté et autres pour qu’on est des gouvernements plus propres, des gouvernements plus organisés, des gouvernements plus efficaces.

Le gouvernement qu’on a actuellement, à votre avis, est-il efficace ?

En ce qui concerne l’efficacité, on n’y est pas. Mais il faut attendre. Moi je suis un académique, je ne vais pas me fonder sur les rumeurs, je ne vais pas me fonder sur les scandales, etc. Je vais me fonder plutôt sur des indices objectifs. A la fin de l’année, je vais voir les indices de corruption, les indices de l’efficacité de l’administration et comparer ces indices à ce qui était l’année passée ou il y a deux ans, il y a trois ans. Il y a des indices que peut fournir l’Insae, il y a des indices par exemple de Transparency international, de reporters sans frontières ou d’autres institutions internationales. On va utiliser ça et voir de façon objective si les choses ont bougé ou non. Mais ce qui est claire, c’est que malgré tout ce qui se dit on y est pas encore. La lourdeur administrative est encore là, la corruption qui est généralisée à tous les niveaux. Et même le problème par rapport à la corruption, c’est qu’on parle beaucoup à juste titre au sommet. Mais ce qui m’inquiète, c’est l’aspiration que le cadre moyen, a de la corruption. C’est-à-dire les fausses factures, les malversations de toutes sortes dans les écoles, dans les hôpitaux, dans les administrations. Lorsqu’on additionne tout ça, c’est plus néfaste que les gros cas de corruption.  Parce que ça affecte les gens au plus bas. Lorsqu’un chauffeur qui n’a rien, amène son enfant malade à l’hôpital d’Abomey, et qu’il doit donner 5.000, par-ci ou par-là avant qu’on l’admette, il y a un problème.  Mais quand on pose la question à ceux-là sur la question, ils fustigent la chose au sommet de l’Etat, alors qu’à leur niveau, c’est la même chose. Donc, il faut combattre la grande corruption du haut niveau mais aussi la corruption plus ou moins structurelle, endémique qui existe à la base, qui se développe. Ça n’augure pas d’un lendemain meilleur parce que ceux qui sont là aujourd’hui et qui crient, ils iront là-bas, ils vont continuer la même chose. On sera en train de chanter la même chanson. C’est important qu’on ait une vision globale, profonde, réfléchie sur tout cela. Donc je veux dire deux choses. C’est clair que on est loin d’être là où on devrait être. Je pense que même le gouvernement devrait être le premier aujourd’hui à le reconnaître. Pour pouvoir juger vraiment, il serait intéressant de se baser sur des chiffres. De se baser sur des indices et de voire comment ces indices ont évolués pendant le temps. Un peu comme ce qui se fait à Reporters sans frontière. On dit, le Bénin hier était 2è, aujourd’hui, il est 10è. C’est un baromètre qui permet de mesurer ce qui se passe. On peut fait les mêmes choses au niveau de la corruption, au niveau de la gestion administrative. Et ça se fait de plus en plus. Ce serait bon d’utiliser ça pour pourvoir dire, vous ne faites pas mal mais n’êtes pas loin de ceux qui vous ont précédé, vous êtes encore loin derrière les autres pays africains. Ce serait utile de ce baser sur des indices de ce genre pour avoir un débat plus convaincant sur la question.

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Aujourd’hui, la classe politique béninoise est tendue. Les uns et les autres sont à couteau tirés. L’alternance se réclame pour 2011. Que pensez-vous de ce climat politique qui sévir au Bénin depuis ?

Ce qui me préoccupe c’est que 2011 a commencé trop tôt. Moi, j’aurais préféré que le gouvernement choisisse de gouverner pendant quatre ans au moins avant de se lancer dans la campagne. Ce qui n’a pas été le cas. Et que le gouvernement utilise les critiques de l’opposition pour pouvoir mieux gouverner. Parce qu’avec la pression de l’opposition, le désir de rempiler encore pour cinq ans, vous amène à mieux vous conduire. C’est ce que moi j’aurais pensé. Mais malheureusement, les positionnements politiques, les annonces, contre-annonces de candidature, c’est-à-dire le caractère purement politicien de la campagne a commencé très tôt. C’est des choses qui devraient commencer quelques mois avant les élections, pas cinq ans avant, pas quatre ans avant les élections. Et c’est ça seulement le problème aujourd’hui. Je pense qu’on a encore un an pour se rattraper. Il faut que le gouvernement se dise tout simplement, « nous avons des problèmes pour la rentrée scolaire, nous avons des problèmes dans nos écoles, nous avons des problèmes dans nos services de santé, nous avons des problèmes de route, nous avons l’inondation, nous avons tous ça, il faut qu’on s’en occupe. Je vais poser la question aux populations en 2011, est-ce que j’ai mieux fait que mes prédécesseurs ? Est-ce que ma gestion, c’est quelque chose que vous approuvez ?  Si oui vous me réélisez. Si non vous donnez la chance à un autre ». Ça devrait aussi simple que ça. Malheureusement, c’est l’homme qui est le plus adroit qui est le plus âgé, qui est le plus expérimenté pour diriger. Est-ce que Bio Tchané va être là ? Est-ce que Léhady ou Houngbédji va être ici ? Alors que pendant ce temps, Cotonou est inondé, Porto-Novo est inondé. Pendant ce temps, la rentrée est là. Alors que ce qui fera qu’on gagnera ou on perdra, c’est les indices du service public, la qualité du service public et du développement qu’on peut avoir en 2011. Ce que je déplore dans le climat politique, c’est que c’est trop politicien. C’est très politicien et trop tôt. La politique politicienne, dans tous les pays ça se fait. Même les remaniements sont annoncés très tôt alors qu’on n’y ait pas encore. Alors qu’on a des problèmes pressant à régler.
Supposons par exemple l’inondation. Soit on saute le ministre qui est là ou on le maintient. Pas sur la base de ce qu’il peut apporter politiquement, mais sur la base de ces gestions. Pour se résumer, le président veut renouveler son mandat. Ils n’ont qu’à boxer, ils n’ont qu’à proposer. Que l’opposition critique, c’est de bonne guerre. Qu’il utilise ces critiques pour pouvoir améliorer sa gestion.

Nous allons revenir à vous M. Wantchékon. Vous avez été connu comme un communiste bon teint. Aujourd’hui, qu’est-ce qu’il en est ?  

J’ai milité au sein du parti communiste dans ma jeunesse. Mais depuis 88, je n’en suis plus militant. Les raisons, c’est tout simplement parce que moi je suis d’abord un démocrate. C’est le seul problème par rapport à l’approche, à l’idéologie. Ce n’est pas un débat qui m’intéresse actuellement. Si j’ai milité dans le parti communiste dans les années 80, c’est parce qu’il n’y avait que ce seul parti qui luttait pour la démocratie réellement sur le terrain. Et pour nous qui étions passionnés de la démocratie, c’était le creuset pour nous. Aujourd’hui, mon jardin, c’est l’enseignent et la recherche. J’ai eu de la chance, je suis professeur dans les meilleures universités du monde. Je ne m’intéresse pas à faire d la politique. Je me considère comme un passionné de la démocratie mais d’abord un passionné du développement, de la recherche. Sur ce plan,  je ne vais pas mal. J’ai eu la chance de relancer ma carrière sur le travail, sur des choses qui m’intéressent.

Vous faites partie d’une association de ceux qui ont subi la torture sous le régime révolutionnaire. Quand vous vous retrouvez aujourd’hui, de quoi vous discutez ?

Au fait, j’y ai participé fortuitement parce que je ne suis pas ici. Le responsable de l’association est là. C’est monsieur Adékambi si je ne me trompe. Mais, je pense que c’est un cadre pour permettre de développer ces valeurs-là. Les valeurs de la démocratie, d’attachement aux droits de l’homme, attachement aux libertés parce que aujourd’hui, ça se perd. C’est un peu matérialiste, opportuniste la politique aujourd’hui. J’ai été rencontré des amis de Cm2 de Pobè, j’étais content de les revoir. Mais tout de suite, les uns et les autres ont pensé que j’avais des visées électoralistes. Ils m’ont demandé si c’est parce que je voulais être député que j’ai organisé la rencontre. Or, c’est parce que ce sont des camarades de classe de l’école où j’ai eu mon premier diplôme. On considère que la politique, c’est un tremplin pour gagner de  l’argent. Pas du tout. Donc, je pense qu’il faut valoriser ces valeurs là. Et c’est ça que j’essaie de faire. C’est-à-dire, il ne faut pas oublier ces gens-là. Moi, j’ai subi des choses extrêmement dures. On a frôlé la mort à plusieurs reprises. Je ne serais pas là aujourd’hui. J’ai été très proche de la mort à plusieurs reprises. C’est important de le rappeler et de dire que la démocratie a un prix. Il y a certains qui ont payé ce prix-là. Il faut le leurs reconnaître. Certains sont des gens effacés qui ne se montrent pas. Mon ami Grégoire Kpèkpèdè qu’on a célébré la fois passé est un vieil ami militant. Il a été arrêté, torturé puis relâché. Et depuis, il travaille à l’Insae. Ensemble on a travaillé ici à l’Ireep pendant cinq ans. De même qu’il est attaché aux questions de droit de l’homme, il s’occupe de sa maison, de sa vie, développe sa profession. C’est justement par cette valeur qu’il a fait tout ça. On a n’a pas fait tout ça, parce qu’on voulait être ministre. On y croyait et on l’a fait. Lorsqu’on a fini on est retourné à ce qu’on faisait. Ceux qui ont mené cette lutte, ont sacrifié une grande partie de leur vie et on devrait le leur reconnaître. Pourquoi pas les décorer.

Dans une de vos chronique qui est parue dans notre journal , vous répondiez au Professeur Amoussou-Yéyé qui avait écrit une chronique intitulée « Tropisme vers les présidentiables du nord » dans la perspective de l’élection présidentielle de 2011…

LW : Ce que je voulais en fait, c’est amener les uns et les autres à se concentrer sur l’essentiel. L’origine des gens, ce n’est pas l’essentiel. C’est ce que les gens font qui est l’essentiel. Je dis qu’il faut même relativiser cette affaire de Nord et  Sud étant donné que souvent, le pouvoir est exercé collégialement entre les gens du Sud et ceux du Nord. Mais l’article en particulier avait surestimé la durée au pouvoir des gens du Nord un peu à destin. Pas très clair. Pas très bien. Je voulais déplacer le débat sciemment. C’est une autre philosophie. Voyons ce que les gens font. Pensons un ensemble de solutions qui vont marcher pour nous et que, quelque soit la personne qui prend le pourvoir, qu’il soit au Sud ou au Nord, qu’il soit obligé de faire ces choses-là. Parce lorsqu’on y pense, le sous-développement n’a pas choisi de terrain ici.

Une dernière question. Est-ce que l’élection de Barack Obama aux Etats-Unis peut avoir un  impact positif sur le développement en Afrique?

Bien sûr. L’exemple que ça donne, c’est qu’on peut quitter l’Afrique et devenir quelqu’un de grand. On peut être Africain et réussir. C’est-à-dire nous pouvons aussi créer e Afrique tout ce que nous voyons en Occident.  C’est mon ambition. Moi je veux créer une école ici. Pour  donner un exemple. Moi, j’ai fait des travaux sur le Bénin, qui n’ont jamais été faits en science politique dans l’histoire de la science politique, j’ai utilisé des méthodes d’analyses et de traitement qui n’ont été jamais futilisées. On peut être en Afrique, on peut être d’Afrique et réaliser des choses qui transforment le monde. Ça montre qu’être Africain n’est pas un handicap. C’est cela d’abord. Pour le reste, l’aide au développement et autres, c’est secondaire. La contribution de Barack Obama, c’est beaucoup plus le symbole.

Réalisation : Benoît Mètonou

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