M. Ismaël Sidibé, Pdg Africable

« Nous avons pris de l’avance sur l’intégration »

Venu au Bénin dans le cadre de la couverture du tirage au sort du tournoi de l’Uemoa, M. Ismaël Sidibé, Pdg d’Africable a bien voulu nous parler de cette chaîne de télévision à vocation panafricaine. Il a également disserté sur la construction de l’Afrique par les Africains eux-mêmes. Rappelons que dans la matinée d’hier, M. Sidibé accompagné de M. Fidel Ayikoué, ancien directeur général de l’Ortb et représentant de Africable au Bénin, étaient en audience à la Haac. Reçu par le président Théophile Nata entouré de quelques conseillers pour la circonstance, M. Sidibé a relancé la requête de fréquence introduite depuis 2007 pour émettre par voie hertzienne au Bénin. 

Lnt : M. Sidibé, vous êtes le Pdg de la chaîne de télévision Africables. Parlez-nous en et dites-nous les raisons de votre présence au Bénin actuellement.

 Je salue d’abord vos lecteurs et tout le peuple béninois. Africables dont je suis le Pdg est basé à Bamako et est diffusé un peu partout dans le monde. Nous disons que nous sommes une chaîne panafricaine, nous devons être vus par tous les Africains. Aujourd’hui, nous nous réjouissons d’avoir déjà ouvert sept bureaux en Afrique. A Cotonou, le bureau est déjà ouvert mais on n’a pas encore commencé la  diffusion hertzienne. Nous sommes arrivés ici avec notre équipe dans le cadre du tournoi de l’Uemoa dont nous devons assurer la couverture du tirage au sort ce jour. On en profite pour rendre des visites de courtoisie aux autorités béninoises. Ce matin on était à la Haac. On a rencontré le président et ses collaborateurs. En dehors de ceux-là, on va rencontrer d’autres autorités parce que nous voulons en profiter aussi pour faire un grand focus sur le Bénin au mois de novembre.

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Précisez-nous déjà l’objet de l’audience que vous venez d’avoir avec le président de la Haac et ses conseillers?

On a  déposé depuis quelque temps déjà, une requête de demande de fréquence au niveau de la Hacc pour pouvoir diffuser Africables au Bénin en hertzienne. C’est ce que nous avons demandé à la Haac en tant que médias international à l’instar des médias du nord qui diffusent dans notre pays.

En quoi consiste le bureau de Cotonou et quel est son fonctionnement?

Il est très simple. Le bureau de Cotonou est dirigé par mon collaborateur et amis Fidèle Ayikoué avec qui je travaille depuis longtemps et qui nous suit et qui fait partie du board de Africable en conseil. Parce qu’une ou deux fois par an, il vient à Bamako où nous tenons les réunions de  board pour définir les objectifs de la chaîne. Nous attendons simplement d’avoir la fréquence pour installer l’émetteur et agrandir le bureau.

Vous parlez d’un focus  lors du tournoi de l’Uemoa à Cotonou en Novembre prochain. Quelles en sont les grandes lignes ?

Quand nous prenons un pays donné en matière de focus, pendant une semaine, Africable réserve 40% de son temps d’antenne à ce pays pour montrer le montrer à l’Afrique et au reste du monde dans sa diversité culturelle, sociale, économique. Nous savons aujourd’hui qu’au Bénin, les entreprises béninoises sont assez dynamiques dans la sous région. Quand on fait focus dans un pays, on touche tous les grands efforts du peuple, les efforts du gouvernement pour son développement, les travaux faits et montrer à toute l’Afrique ce qui s’y passe. Avec des grands reportages, des interviews, des émissions culturelles, des débats.

A l’heure actuelle, quels sont les projets à court terme de Africables ?

Vous savez déjà que nous disons que sommes une chaîne panafricaine. Nous avons été les premiers à le dire et à le faire. Je vous donne un exemple. Le Fespaco existe depuis 1960. Il y a plein de chaînes du nord qui disent qu’ils sont des chaînes du cinéma africain. Mais pour que le Fespaco soit vu par les autres africains en dehors du Burkina, c’était sur Africables que nous avons montré les trois dernières éditions en direct. L’ouverture et la fermeture des débats, on a fait vivre au peuple africain et au monde entier c’est quoi le Fespaco. Nous nous disons qu’au tant les médias du nord viennent s’installer chez nous, nous aussi nous devons à l’assaut de nos marchés. Nous, nous ne devons pas attendre qu’on le fasse pour nous. Etant convaincu que personne ne va construire l’Afrique si ce n’est pas les africains. Dans un an, cela fera 50 ans d’indépendance pour l’Afrique. Africable à 5 ans. Avant cela, aujourd’hui, pour qu’on sache ce qui se passe au Bénin, en même temps au Burkina, au Gabon, au Cameroun, au Niger, en Guinée ou au Mali, il a fallu Africable qui, chaque donne 15minutes à chaque télévision nationale pour montrer la partie nationale de leur journal télévisé. Nous pensons que nous avons pris cette avance sur l’intégration. La fête nationale du Bénin, se passait uniquement au Bénin. Qui d’autre vivaient l’événement en direct à part les Béninois ? Les autres de la diaspora, les autres africains du continent, personne. C’est Africable qui est dans ce ***qui diffuse ***les fêtes nationales.  Est-ce qu’on est venu demander l’argent à quelqu’un ? En tout cas non pour le moment. Nous croyons à ce que nous faisons. Nous pensons qu’il faut monter l’Afrique à l’Afrique. Nous avons des solutions des solutions chez nous. Le Bénin a des solutions au Togo, le Togo a des solutions au Mali. Mais souvent, on constate que le Béninois prend l’avion, survole le Burkina et le mali, pendant qu’il a ses solutions à côté, pour aller chercher des solutions ailleurs. C’est en nous montrant ce que nous faisons, qui nous sommes, que nous allons nous respecter et nous connaître. Vous savez, le Japon a reçu ses deux bombes atomiques. la France a été occupée. L’Allemagne rasée. Les Etats-Unis colonisés avec le Brésil. La Chine a connu la pire des colonisations. Où est-ce qu’ils sont aujourd’hui ? Nous nous disons, la faute n’est plus à quelqu’un. Chacun a eu ses déboires. Maintenant, qu’est-ce que nous proposons à l’histoire ? Qu’est-ce nous proposons à nos enfants ? Qu’est-ce que nous proposons pour nous prendre en charge ? Il est temps de combattre cet esprit mendiant qu’on nous a inculqué et qui, aujourd’hui est pire que la colonisation. Aide, subvention, aide subvention, ça tue le cerveau. Nous sommes les seuls à nous assoire sur de l’or et à tendre la main. Est-ce que vous ne pensez pas aujourd’hui qu’il faut arrêter ça ? Est-ce que nous ? en faisant Africable, nous avons tendu la main à quelqu’un ? Nous avons trouvé notre solution, notre créneau et notre opportunité. Vous n’allez jamais entendre qu’à Africable, nous allons tendre la main et demander une subvention ou une aide au nord. Jamais. Ça tournera entre nous et nous en sommes convaincus. Aujourd’hui qu’il y a le tournoi de l’Uemoa, on va le montrer à toute l’Afrique et au monde entier. On essaie de créer notre économie, notre marché, en ne comptant sur que nous-même. Voilà en gros là où nous voulons aller.

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Aujourd’hui, quel est le plus grand Après cinq ans d’activités, livrez-nous M. le Pdg, quelques statistiques en matière de nombre de téléspectateurs et bien d’autres.

Je vous avoue que c’est maintenant que nous allons lancer la première grande étude pour donner des chiffres palpables. On l’aura au mois de novembre. En tout cas, nous savons aujourd’hui que nous sommes la seule chaîne de télévision la plus regardée en Afrique. Nous sommes le premier média reconnu par tous en Afrique. C’est simple parce que nous sommes les seuls à avoir des émetteurs ****

Je suis au Bénin. Je veux me connecter à Africable. Que dois-je faire ?

C’est Simple. Vous prenez une simple antenne parabolique et vous l’avez. Vous l’avez dans les bouquets de Canal, dans les bouquets des MMDS.  Et bientôt, c’est ce que nous demandons à la Haac, vous allumez la télé autant vous avez Golfe Tv, vous avez  l’Ortb, vous avez Lc2, Canal 3,  vous aurez Africable. 

Réalisation: Benoît Mètonou

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