Obsèques d’un professionnel de la presse béninoise

François Laïbi conduit dans sa dernière demeure samedi dernier

Décédé le mardi 15 septembre 2009 dans sa quarante cinquième année au Centre national hospitalier Hubert Koutoukou Maga (Cnhu-Hkm) de Cotonou, le journaliste François Adétomi Laïbi, précédemment directeur de la Maison des médias Thomas Mègnassan, a été inhumé le samedi 26 septembre dans son village natal Akouho dans la commune de Pobè. «Qui l’eut cru? Le dimanche 3 mai 2009, les médias béninois se réjouissaient d’avoir à la tête de leur maison commune un véritable cadre de la presse béninoise. Mais hélas! En ce mois de septembre les joies devraient devenir des pleurs pour dire définitivement au revoir à François.» C’est par ces thermes que les professionnelles des médias béninois ont exprimé une fois encore leur sentiment de regret pour avoir perdu l’un des cadres de leur corporation. François Adétomi Laïbi qui les a quitté le mardi 15 septembre 2009 au Cnhu-Hkm de Cotonou. Ils se sont retrouvés samedi dernier autour de la dépouille mortelle dans son village natal dans la commune de Pobè. Hommes politiques, parents alliés et amis et autres se sont joints aux journalistes béninois pour le conduire dans sa dernière demeure. Mais avant, tout ce monde s’était retrouvé le vendredi dernier pour lui rendre des hommages.
Le corps a été en effet retiré dans la soirée de ce vendredi de la morgue du Cnhu-Hkm pour la Maison des Médias Thomas Mègnassan à Cotonou. Là, se sont recueillis personnel de la maison des médias, le ministère de la communication, la haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (Haac), personnalités et autorités politico-administratives, le Conseil économique et social (Ces), le Conseil national du patronat de la de presse et de l’audiovisuelle du Bénin (Cnpa-Bénin), l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), l’Observatoire de déontologie et de l’éthique dans les médias (Odem), des réseaux et associations de journalistes, parents alliés et amis. Aussi, y ont-ils assisté à une veillée de prière qui s’est déroulée à partir de 21 heures.
C’est après tout ceci que le corps a été conduit vers Akouho. Avant la messe absoute qui a été dite dans l’enceinte de l’Eglise Catholique St Cécile de ce  village situé à quatre kilomètres du centre ville de Pobè, il y a eu une escale à la mairie de Pobè où un hommage d’une vingtaine de minutes a été rendu à l’illustre disparu. Car, il fut conseiller communal de la première mandature. La messe a été dite par un collège de prête dont l’Abbé André Quenum, Directeur de publication du quotidien La Croix du Bénin et le Père François Xavier Oniossou qui est un cousin du décédé. Ce dernier dans son homélie, a rappelé les talents du feu François Laïbi. Il a insisté sur sa détermination à faire développer son village natal Akouho. Quant au Père André Quenum, il a invité les uns et les autres à non seulement prier pour son élévation céleste mais aussi à vivre de façon digne afin d’être un exemple comme l’a été François Laïbi durant son séjour sur terre. En témoignent les oraisons de la mairie de Pobè, celles de la presse béninoise, celles de son jeune garçon, etc. A noter que la presse togolaise y était aussi représentée à cette cérémonie d’enterrement. Car, François Laïbi a été l’auteur de plusieurs programmes de formation en journalisme dans plusieurs pays dont le Togo. François Laïbi est «gestionnaire d’entreprise de presse, gestionnaire de projets de formation et de productions écrite et audiovisuelle, spécialiste d’ingénierie de la formation (analyse de besoin, conception et mise en œuvre et évaluation de plans de formation dans le domaine des médias)». «Et c’est de cette dernière surtout que les professionnels des médias ont bénéficiés» précise Guy Constant Ehumi, premier vice président de l’Upmb, dans les oraisons funèbres des médias béninois qu’il a lues. Après la messe et ces oraisons, l’illustre disparue a été enterré dans l’intimité de sa famille.

Retour sur le mal fatal

De sources dignes de fois, François Laïbi souffrait de maux de vente depuis plusieurs mois. Il a suivi plusieurs opérations chirurgicales jusqu’à ce qu’il apprenne qu’en réalité, c’est d’un cancérologue qu’il a besoin pour le traitement efficace de son mal. Du coup, toute la presse s’est mobilisée pour susciter auprès du gouvernement son évacuation sanitaire vers la France afin qu’il bénéficie d’une prise en charge plus adéquate. Il fallait un rapport médical général produit par le médecin qui le traite ici au Bénin; rapport qui a été faxé à l’hôpital St Antoine de Paris 12ème, service oncologie du professeur Aimery de Gramont. Après le passage du dossier en conseil médical à Paris, le Professeur Gramont a a fait savoir qu'il n’était pas du tout favorable pour son évacuation en urgence car, il avait perdu beaucoup de poids et il fallait qu’il soit alimenté afin d’en reprendre un  peu plus d’abord. Mais malheureusement, c’était déjà trop tard. La tentative de lui faire gagner du poids a été un échec puisqu’il a sombré dans le coma d’où il n’a pu sortir.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité