polémiques autour de la tournée d’informations des députés

« En l’absence d’un questeur, le 2e peut jouer le même rôle que lui » Tomého Yaovi Ray

Le directeur de la questure à l’Assemblée nationale Tomého Yaovi Ray est sorti de son mutisme le mercredi dernier à la suite des rumeurs persistantes qui ont fait état d’une certaine «insubordination et manquement» à l’égard du premier questeur qui en a fait état dans une correspondance qu’il a adressée au président de l’Assemblée nationale Mathurin Coffi Nago.  En effet, il était l’invité du journal parlé sur la Radio Océan Fm. Ce fut alors une opportunité pour ce dernier de se prononcer sur les accusations de décaissement illégal dont il fait l’objet depuis quelques jours dans le cadre de la tournée des députés à travers le territoire national.

Que vous pensez des accusations que l’on porte sur votre personne s’agissant du décaissement qualifié d’illégal de 124.500.000F cfa, alors que le 1er questeur de l’Assemblée était absent en mai dernier ?

En réalité, il n’y a pas un décaissement illégal comme le dit le 1er questeur. Puisque le 1er questeur, au moment où on lançait le décaissement, était absent. D’abord, je dois dire que c’est un même crédit qu’on a prévu au budget 2008 pour la mission d’information des députés aux populations. Donc c’est une activité de 2008 qui est supposée être exécutée aussi cette année-là. Alors la mission a été programmée le 03, malheureusement, elle n’a pas pu avoir lieu. Au niveau de l’administration, nous, on avait pris toutes les dispositions pour que la mission ait lieu. Mais entre temps, les choses traînaient et puis on devait clôturer le budget 2008. Pour éviter que cela ne tombe dans le clos, malheureusement en ce moment-là, le 1er questeur était en mission à l’extérieur. Et le 2e questeur qui est même indiqué pour ces genres d’opérations, a fait l’opération en question. Donc en fait, il n’y a pas eu de décaissement illégal puisque d’abord, c’est une décision qui a été prise au niveau du bureau de l’Assemblée.. Une décision bien prise par le bureau et un budget a été élaboré par une commission présidée par madame Chabi Sika. Et donc, un budget de 124.500.000 et nous, on n’a fait qu’exécuter ce budget-là et débloqué par le 2e questeur qui est indiqué pour ça. Puisque en l’absence d’un questeur, le 2e peut jouer le même rôle que lui. Voilà comment les choses se sont passées.

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Alors en ce moment, le 1er questeur a adressé une lettre au président de l’Assemblée pour l’informer donc de la situation ; et lui aurait dit qu’il vous a donné des instructions fermes pour que vous lui fassiez le point financier de cette mission qui n’a pas eu lieu jusque-là. Qu’attendez-vous ?

C’est la précision que je vous fais, que ce n’est pas moi qui détiens de l’argent en réalité. Je prépare les dossiers à la signature des autorités qui sont indiquées pour faire ces genres d’opération, vous comprenez ? Donc, je ne peux pas, moi me lever en tant que directeur de la questure pour faire une telle opération, ce n’est pas possible. J’ai précisé tout à l’heure que c’est une décision du bureau et donc au moment venu, nous avons été saisis pour qu’on prenne les dispositions en ce sens et nous avons élaboré tous les documents et soumis aux autorités compétentes. Vous comprenez ce que je vous dis ? En tant que directeur de la questure, je n’ai même pas de signature, pas plus que le président de l’Assemblée nationale. Il n’y a que les questeurs qui peuvent signer les chèques. En l’absence du 1er, le 2e peut le faire. Voyez-vous ? Voilà ce qui s’est passé.

Quelles sont vos relations avec le premier questeur de l’Assemblée nationale ?

Mes relations avec le 1er questeur sont de bonnes relations. Moi, je n’ai aucun problème avec le 1er questeur. J’ai des avis techniques sur un certain nombre de choses. Les avis techniques, c’est des avis techniques, sans que ça ne les lie, OK ? Moi, j’ai juste le temps de leur dire ce qu’il y a lieu de faire de manière technique, il leur appartient de prendre les décisions qui s’imposent.

Transcrit par Ismail Kèko

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