Remaniement ministériel

Un fils de Kérékou au gouvernement ?

Un des fils de l’ancien président Mathieu Kérékou devrait être nommé dans le prochain gouvernement de Boni Yayi, qui s’annonce à grands pas. Le nouveau remaniement ministériel s’annonce imminent. Il fait actuellement l’objet de plusieurs tractations dans les coulisses. C’est ainsi que certaines indiscrétions font état de ce qu’un fils de l’ancien président de la République devrait se retrouver  dans l’équipe que formera le chef de l’Etat dans les jours à venir. De plus en plus, cette information se confirme, surtout que les services proches du président Boni Yayi soutiennent avec fermeté qu’il y aura un Kérékou au gouvernement. Certains parlent même déjà de Moïse Kérékou.

Le chef de l’Etat pourrait prendre cette option pour des raisons stratégiques et hautement politiques. Après la publication du livre de l’actuel ministre des Micro-finances, Reckyath Madougou, il y avait eu beaucoup de tollés. L’auteur du livre « Mon combat pour la parole » a émis de sévères critiques contre l’ancien régime dans son ouvrage. Ceci a suscité des réactions diverses et variées. Depuis lors, le président Boni Yayi cherche par tous les moyens à se réconcilier avec son prédécesseur. Le président Yayi cherche aussi à avoir le soutien du ‘’Caméléon’’ pour affronter les élections de 2011. Il sait que le Général, même dans l’ombre, est un grand stratège politique. Comme une fleur d’excuse, il veut faire rentrer l’un de ses fils dans son équipe.

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Toutefois, des questions se posent. Le chef de l’Etat pourra-t-il atteindre son objectif par cette méthode ? Quels rapports les fils de Kérékou ont-ils avec leur père ? Peuvent-ils le convaincre à faire le jeu de Yayi en 2011? Un ministre n’a-t-il plus la liberté d’opinion ? Pourquoi le chef de l’Etat choisit-il de sacrifier un de ses ministres, rien que pour répondre aux exigences des enfants d’un ancien président qui lui reprochent d’avoir critiqué le régime de leur père qui, de notoriété publique, a échoué sur presque tous les plans ?

Si le chef de l’Etat en venait à confirmer cette nomination, on donnerait alors raison à ceux qui disaient que la visite des fils de l’ancien président à son cabinet avait pour objet, entre autres, leur entrée au gouvernement, une des conditions de réconciliation avec le régime du changement et de l’apaisement de leur père.  La formation de ce nouveau gouvernement pourrait nous édifier davantage sur situation.

Jules Yaovi Maoussi

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