Les enseignants annoncent des perturbations
A la veille de la rentrée des classes du 1e octobre prochain, les enseignants annoncent des perturbations tous azimuts des cours, si le gouvernement ne prend pas leurs différentes revendications en compte.
« Il est difficile, à ce jour, de dire aux organisations membres de la FéSen que la rentrée scolaire 2009-2010 sera apaisée et que l’année scolaire se déroulera sans accrocs ». Voilà la conclusion de la réunion du bureau exécutif de la Fédération des Syndicats de l’éducation nationale de la Centrale syndicale des travailleurs du Bénin (FéSen/Cstb), tenue en début de semaine à la bourse du travail en présence de tous les responsables des organisations syndicales affiliées. Ce faisant, les enseignants menacent de perturber sérieusement le déroulement des activités pédagogiques, si le pouvoir en place ne prend pas des mesures pour répondre à leurs revendications. D’abord, il a été question, au cours de la séance, du procès du régime de Changement. A cet effet, ils ont dénoncé les promesses sans suite à eux faites par le chef de l’Etat, la lenteur dans la satisfaction des revendications devant contribuer à l’amélioration du statut de nombreux enseignants et à l’accroissement de leur efficacité sur le terrain, et le silence de l’Etat sur les question récurrentes. « Pendant ce temps, le gouvernement continue de se taire sur le problème des nouveaux programmes d’études dont la poursuite compromet jour après jour l’avenir du pays. Le mépris du gouvernement pour les organisations syndicales d’enseignants dont l’absence est notée au sein du Conseil national de l’éducation installée, il y a quelques semaines par le président de la République », ont fait savoir les enseignants.
En conséquence, la féSen/Cstb pose des conditions pour une année scolaire sans perturbations. Elle exige entre autres le respect scrupuleux des libertés syndicales, l’arrêt des nouveaux programmes d’études, l’achèvement du processus de reversement des ex-communautaires, contractuels locaux et personnels administratifs des lycées, collèges et des directions décentralisées de toutes les primes qui leur sont dues. Les enseignants exigent également le rétablissement des salaires des contractuels depuis la promotion 2005, la prise d’un engagement formel pour porter à 60 ans l’âge d’admission à la retraite, la programmation des diverses formations pour les enseignants concernés, la prise de mesures en vue de l’évaluation des deux visites médicales et de l’organisation du premier bilan de santé.
L’octroi d’une charge horaire de 20 heures aux contractuels locaux de la promotion 2007-2008, la prise en compte des revendications spécifiques aux universités, notamment la parution sans délai de leurs nouveaux et autres figurent aussi parmi les exigences de la FéSen/Cstb. Les enseignants lancent un appel à tous leurs camarades pour la mobilisation et le suivi des mots d’ordre dont le succès permettra la satisfaction de leurs revendications, gage d’une rentrée et d’une année scolaire 2009-2010 véritablement apaisée. A ce sujet, la FéSen/Cstb organise une marche sur le ministère du Travail et de la fonction publique, le 29 septembre prochain.
Jules Yaovi Maoussi
