Sauvegarde des biens

L'Unesco oeuvre pour le patrimoine culturel africain

L'action de l'organisation des nations unies pour la science la culture et l'éducation (Unesco) en faveur de la protection et la promotion du patrimoine africain s'étend sur plusieurs plans. Soutien aux musées, action normative, manifestations culturelles vers le grand public, encouragements à la recherche et la connaissance de haut niveau.

Dès sa création, l'Unesco a soutenu la promotion et la protection du patrimoine culturel dans le monde entier. Ainsi, en 1946, a été créé, en lien étroit avec l'Unesco, le Conseil international des musées (ICOM). À partir de 1948, l'Unesco a également suscité la publication de Muséum International, revue trimestrielle qui contribue à l'échange d'informations scientifiques et techniques sur les musées et le patrimoine. De plus, chaque année depuis 1977, sous l'égide de l'Unesco, la Journée internationale des musées est célébrée le 18 mai.

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C'est en réalité à partir des années 1960, époque correspondant à l'acquisition de l'Indépendance par de nombreux États africains, que l'Unesco s'est intéressée de manière croissante à la promotion du patrimoine culturel africain. Les musées européens présentent de plus en plus fréquemment des œuvres d'artistes africains. Depuis 1986, le musée Dapper à Paris a réalisé des expositions de masques et objets africains. L'Unesco soutient avec détermination cette orientation des musées européens. Ainsi, en Belgique, cet organisme international soutient le Musée royal de l'Afrique centrale (MRAC) de Tervuren, où il a été à l'initiative d'une exposition mettant en valeur la diversité naturelle et culturelle de la République démocratique du Congo.

Divers projets opérationnels ont été impulsés par ladite institution, comme le programme pour la conservation des biens culturels en danger, en cours en Afrique afin de protéger et promouvoir le patrimoine matériel en danger. Ces projets portent, par exemple, au Bénin, sur les Palais royaux d'Abomey. Au Sénégal, depuis 1980, est menée une campagne internationale de sauvegarde du patrimoine architectural de l'île de Gorée. De plus, un fonds visant à aider les États de l'Afrique subsaharienne à améliorer la préservation de leur patrimoine culturel et naturel a été lancé en mai 2006 en Afrique du Sud. Il s'agit du Fonds africain du patrimoine mondial.

Par ailleurs, un autre projet, intitulé Patrimoine de la libération africaine, centré sur l'Angola, le Mozambique, la Namibie, l'Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe, vise à conserver la mémoire des mouvements de libération africains par l'archivage, la recherche de l'histoire orale, et l'identification et la protection de sites patrimoniaux liés à ces luttes. La création d'un musée, d'un centre de recherche et d'une bibliothèque sur le patrimoine de la libération de l'Afrique est également envisagée.

Nicoleta Akpiti

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