Victor Topanou sur Canal 3 Bénin

«S’il y a un camp en campagne, c’est l’opposition»

Victor Topanou, le ministre de la justice, garde des sceaux et porte-parole du gouvernement était l’invité hier de l’émission «zone franche» sur la chaîne de télévision privée Canal 3 Bénin. Une heure 30 minutes durant, il s’est prononcé sur plusieurs sujets de l’actualité au Bénin. Entre autres, l’affaire Cen-Sad, l’Ige à la bourse du travail, la Lépi. Aussi, a-t-il donné son avis sur certains jugements qui viennent de la part des acteurs de l’opposition sur les actions du pouvoir en place. Des actions à travers lesquelles, certains trouvent une entrée en campagne précoce de la mouvance présidentielle. Si ceux de l’opposition soutiennent que l’équipe du Président Yayi Boni est en permanente campagne, le ministre de la justice estime que c’est tout à fait le contraire. «S’il y a un camp en campagne, c’est l’opposition» a-t-il déclaré. Car, explique-t-il, ceux de l’opposition ne font rien outre. A en croire l’invité, les activités de l’Etat ne laissent même pas une poignée de seconde aux membres de l’équipe du gouvernement pour se consacrer déjà à la campagne. Aussi argumente t-il,  que si certains hommes politiques béninois pensent que le gouvernement est en campagne, c’est parce qu’ils ont encore du mal à s’adapter au nouveau mode de gestion du pouvoir adopté par le Chef de l’Etat. Car, précise t-il, il y a une rupture entre le mode de gestion du pouvoir du président  Yayi Boni et celui des anciens régimes. «Et c’est cette rupture que les gens n’ont pas eu le temps d’intérioriser» soutient Victor Topanou.
Blaise Ahouansè

Topanou fait économie de vérité

Dans son intervention hier, le ministre de la Justice, porte-parole du gouvernement, Victor Topanou, est revenu sur l’affaire Cen-Sad. Selon ses déclarations, c’est seulement le volet Cic-palais des congrès qui pose problème. Ah ! La plupart des Béninois doutent de la sincérité de ses propos. Il y a à dire sur la gestion des exonérations, la construction des villas Cen-Sad, la sécurité et autres. Des voix s’étaient élevées pour exiger la lumière sur tout le dossier, afin que les mis en cause soient punis conformément aux lois de la République. Par ces propos de M. Topanou, on a l’impression que le gouvernement du président Boni Yayi ne veut plus aller loin dans cette affaire. Est-ce pour des raisons politiques ? Certainement oui. La petite portion du scandale avait suscité des réactions diverses et variées. En effet, la classe politique, la Société civile et les syndicats étaient tous montés au créneau pour attaquer le gouvernement. C’était un sale temps pour le pouvoir en place.

Publicité

Il continue d’en faire les frais jusqu’à présent. Sortir les autres volets du scandale, ce serait une façon de creuser sa propre tombe avec ses propres dents pour le chef de l’Etat, surtout que les élections de 2011 s’approchent à grands pas. C’est dire que c’est par prudence que le régime du Changement veut camoufler le reste de la vérité aux Béninois. Sinon pourquoi le gouvernement n’est pas allé en détails dans le reste de l’affaire ? C’est le signe qu’il est une mal donne. A cet effet, un complot est en train d’être préparé contre le peuple. Les Béninois réclament la vérité dans tous les compartiments de ce scandale. C’est une question de responsabilité.
Jules Yaovi Maoussi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité