Détention du maire Clément Gnonlonfoun

Topanou rejette de nouveau l’implication du gouvernement

Le ministre de la justice porte-parole du gouvernement, Victor Prudent Topanou a rencontré hier les journalistes. L’appel de Cotonou, le supposé rejet du budget de l’Assemblée nationale et l’appréciation faite de l’incarcération du maire de Dangbo par l’opposition ont constitué les trois axes d’intervention du ministre.

Trois sujets principaux étaient au menu de la rencontre de Victor Topanou avec la presse. D’abord, l’arrivée prochaine de l’ancien président français, Jacques Chirac au Bénin dans le cadre de l’appel de Cotonou. En effet, sur initiative de la Fondation Jacques Chirac, il sera lancé  appel dit  de Cotonou pour lutter contre les « faux médicaments ». Occasion pour plusieurs chefs d’Etat et de gouvernements africains  d’être à Cotonou afin de parapher cet accord.  Pour le ministre Topanou, ceci constitue une victoire pour la diplomatie béninoise. Le gouvernement s’emploiera donc à mettre les moyens nécessaires à la disposition du comité d’organisation pour la réussite dudit événement.

La question du budget du parlement

Le second sujet abordé par le Garde des Sceaux concerne le budget de l’Assemblée nationale. Selon lui, la rumeur qui véhicule que le gouvernement a rejeté le budget de cette institution n’est pas fondée. Quand bien même les députés ne sont pas restés dans les limites suggérées par la lettre de cadrage, l’Exécutif ne saurait rejeter leurs prévisions financières pour 2010. Car, explique-t-il, le gouvernement fait confiance au sens de responsabilité des parlementaires. Il pense plutôt que ceux qui ventilent une pareille information, intoxiquent la population. Leur but serait  de semer la discorde entre le gouvernement et la deuxième institution de l’Etat. Un jeu auquel le gouvernement n’est pas prêt à s’adonner.

L’affaire Clément Gnonlonfoun

L’affaire de l’emprisonnement de Clément Gnonlonfoun, maire de Dangbo aura été le point qui a suscité plus d’interventions. L’ancien secrétaire général du gouvernement a déploré la forte politisation qui est faite de ce dossier par une certaine classe politique. Pour lui, il n’y a pas de quoi faire tout le tollé qui s’observe actuellement. En réponse à l’accusation d’économie de vérité qu’il aurait faite dans ce dossier, Victor Topanou affirme qu’il n’a jamais nier le rapport hiérarchique qui existe entre lui et le procureur général qui à son tour chapeaute le procureur de la République. La lettre qui prétend le confondre n’engage pas sa responsabilité dans l’incarcération du maire. Puisque le dossier a suivi un traitement technique de la part du procureur de la République de Porto-Novo qui a rendu compte au procureur général qui à son tour lui a rendu compte. Il estime que sa position de ministre de la justice ne lui permet pas de se prononcer sur certains dossiers pendants devant les tribunaux si l’intérêt supérieur de la Nation n’est pas engagé. Or, le gouvernement ne fait pas du dossier du maire de Dangbo une affaire d’Etat.

Le cas de la Guinée

Par rapport à la tuerie du 28 septembre dernier à Conakry, le ministre Topanou estime que le Bénin ne saurait enfourcher la trompette devant caméras et micros pour dénoncer ou approuver cette situation. Le gouvernement béninois préfère agir incognito afin de parvenir à des résultats concrets.

Benoît Mètonou

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