Un consensus entre le ministre Ehouzou et les syndicalistes
Comme annoncée, la grève des diplomates au ministère des Affaires étrangères a effectivement démarré hier. Elle a été largement suivie, puisque la plupart des bureaux ont été fermés.
Mais conscient de la gravité de la situation, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marie Ehouzou, a rencontré les syndicalistes dans la matinée Au cours de la séance de travail entre les deux parties, un terrain d’entente pour désamorcer définitivement la crise a été trouvé.
Prenant la parole, M. Ehouzou a exprimé son indignation contre la manière dont ses collaborateurs ont pris le problème de l’affectation de leur ancien bâtiment aux travailleurs du ministère du Travail et de la fonction publique. Pour lui, il fallait procéder à des négociations pour atteindre l’objectif visé. A cet effet, il a indiqué aux syndicalistes que cette question le préoccupe plus que tout le monde en ce sens qu’il a passé une bonne partie de sa carrière dans ledit bâtiment. Pour qu’une solution soit trouvée à ce problème, le ministre des Affaires étrangères a pris l’engagement devant l’assistance de saisir son collègue de la prospective et de l’évaluation de l’action publique, Pascal Koupaki, pour débattre plus profondément du sujet, en raison de la position de ce dernier au gouvernement. Toutefois, il a demandé aux grévistes de lui donner un peu de temps, car M. Koupaki est actuellement pris par l’élaboration du budget général de l’Etat exercice 2010.
Après avoir écouté leur ministre de tutelle, les diplomates ont fait des remarques dans ses propos. Dans un premier temps, ils ont constaté que M. Ehouzou a révisé sa position, car par le passé, il déclarait qu’il n’y avait plus à dire en ce sens que l’affectation de l’ancien bâtiment du ministère des Affaires étrangères aux travailleurs de la fonction publique est une décision du gouvernement. Ensuite, ils ont pris acte de ses engagements en espérant que le ministre Koupaki trouvera la formule nécessaire pour leur donner satisfaction en invitant à venir suivre personnellement leur assemblée générale qui se tient vendredi prochain, afin d’entendre de vive voix le mécontentement de ses collaborateurs. Enfin, les syndicalistes ont momentanément renoncé à la reconduction de leur mouvement de grève.
J.Y. M.