Programme de développement

Mca-Bénin expose ses grandes difficultés

La mise en œuvre de programme  du Millénium challenge account  Bénin n’évolue pas sans difficultés majeures.  Les responsables en charge de son exécution les ont évoquées en long et en large hier à la faveur  d’un  atelier d’évaluation à mi-parcours tenu au Palais des congrès à Cotonou.

Retard dans la  réaction de certaines structures publiques à répondre  aux sollicitations du projet ; offres infructueuses  dues aux propositions financières qui crèvent  le plafond  des prévisions  budgétaires ; retard dans la satisfaction de certaines conditionnalités (délivrance des titres fonciers  des sites devant  abriter  les stations permanentes, etc.). Si la composante « Accès au foncier » a connu des avancées notables, des difficultés persistent  encore dans sa bonne exécution. Il en est de même du projet « Accès à la justice » qui peine à  afficher des résultats concrets pour plusieurs raisons. Entre autres,  la lenteur des procédures administratives pour la prise de décision  ou le traitement des dossiers pour  la conduite des activités par les services publics ; l’absence de certificats de transfert   effectif du droit de propriété  des sites devant abriter  les Tpi, l’effectif du personnel de la Direction du Projet réduit  par rapport au suivi des dossiers.

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Quant au projet « Accès aux services financiers », les difficultés ne manquent pas aussi : lourdeur de certaines  procédures pour la mise en œuvre des études ; inadéquation des textes  réglementaires et légaux pour développer les activités de micro-finance ; risque de «collusion » entre  les activités de certaines structures  (Cas du Cei du Consortium Alafia). Le Projet « Accès aux marchés », dernier sur la liste, a aussi ses déboires. Elles ont noms, non respect des délais contractuels et des Tdr par certains consultants pour la réalisation des études ; retards observés  par la plupart des structures partenaires  dans la transmission de leurs commentaires sur les rapports  d’études ; l’absence de motivation  dans la mise en œuvre des réformes.

 Sur tout un autre plan,  le  système de suivi –évaluation  se heurte également à quelques obstacles dont le non respect des délais contractuels par la plupart des consultants  pour la réalisation des études ;  le retard  dans la transmission des données de suivi  de performance par les structures partenaires des points focaux, l’ insuffisante coopération de certaines agences d’exécution avec  les consultants.
Au plan environnemental, les difficultés ne sont pas non plus moindres, selon  les responsables du Millénium challenge account. Entre autres, ils  dénoncent  l’absence de réflexe des Agences d’exécution et  partenaires pour envoi systématique   des documents  pour la prise en compte des questions environnementale et sociale ; la difficulté de nombreuses  Ong partenaires à s’intégrer dans la vision du programme et enfin  le retard observé dans  la remise des rapports d’étude des consultants  commis aux travaux

 Recommandations  pour la poursuite du programme

 Ici également, les recommandations examinées au cours de l’atelier d’hier ont tenu compte de chaque composante du programme. Ainsi,  pour le programme « Accès au foncier »,  il est nécessaire, selon  les auteurs de cette évaluation à mi-parcours, d’augmenter  le nombre des techniciens en charge  des enquêtes  topo et socio-foncières ; de faire  accélérer  par le cabinet Stewart international  l’élaboration du livre blanc et du code sur le foncier ; d’appuyer  le gouvernement  à formuler un programme à long terme  d’établissement des Plans fonciers ruraux  dans tous les villages du pays. Pour le compte du Projet « Accès à la justice », l’accent a été mis hier sur la poursuite du renforcement  des capacités du personnel judiciaire et du personnel  d’animation des structures annexes ; la prise des dispositions  afin de réduire  l’immobilisme  administratif qui est en  partie   source du retard  constaté dans la mise en œuvre  de certaines composantes du projet et enfin l’initiation d’une procédure de transfert des droits de propriétés au profit de l’administration  judiciaire afin d’éviter des contestations  dans l’avenir. Quant au Projet «Accès aux services financiers», le renforcement des capacités des micro, petites et moyennes entreprises pour améliorer  leur gestion  et leur capacité  à élaborer des dossiers bancables, a été suggéré. Il en est de même pour  la mise en œuvre d’un suivi des institutions de micro-finance qui ont bénéficié des renforcements de capacité  pour recenser  les bonnes  pratiques susceptibles  d’être  répliquées  pour l’ensemble du secteur.

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 Le projet «Accès aux marchés » est aussi  concerné par  les nouvelles recommandations, dont entre autres,  celles insistant sur le fait qu’il faut rendre rapidement opérationnel le Siguce sur la base d’un mode de gestion impliquant le secteur privé. L’élaboration  d’un plan  d’actions de mise en œuvre de la stratégie de réforme et de modernisation des douanes du Bénin 2008-2010 et en assurer l’application effective, fait partie aussi des actions à mener  dans les prochaines semaines. Les experts  recommandent également la dotation du  Port autonome de Cotonou  d’un Plan de formation  qui prenne  en compte l’ensemble de son personnel.

Christian Tchanou

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