Restructuration de l’espace hospitalo-universitaire au Cnhu

Les syndicats mettent en garde contre un rapport falsifié

Vendredi dernier, les quatre syndicats du Centre national hospitalier universitaire (Cnhu-Hubert K. Maga) de Cotonou ont au cours d’un point de presse dénoncé la tentative de falsification du rapport sur la restructuration de l’espace hospitalo-universitaire en cours.

La déclaration lue par Gratien Gbètowènomon, secrétaire général du Synper-Cnhu était co-signée des trois autres secrétaires généraux de syndicats à savoir, le Syntra, l’Ultra et le Syntrac. Se basant sur les motifs que les hôpitaux dépendent du ministère de la santé, que dans le secteur de la santé,  le travail est à la chaîne, mais surtout que dans la restructuration de l’espace hospitalo-universitaire, tous les acteurs doivent être pris en compte, fustigent l’attitude des praticiens universitaires et médecins qui se sont réunis  du 4 au 7 mai pour imposer au secteur des textes taillés sur mesures. Selon les syndicats du Cnhu, ces textes concoctés et adoptés par ces derniers à Grand-Popo, ont pour unique but de faire diriger les hôpitaux depuis la faculté de médecine au détriment des agents du ministère de la santé. Pire, dénoncent-ils, les autres acteurs du  secteur n’ont plus droit à aucun avantage exceptés les médecins et autres praticiens et universitaires. Agissant de la sorte, les médecins mettent de côté les recommandations issues de l’audit organisationnel et de gestion du Cnhu.

Pour mettre fin à ce mépris, les quatre syndicats du Cnhu invitent le gouvernement à ne pas cautionner une telle mascarade. Le contraire aurait pour conséquence d’aggraver la fracture existant déjà entre les différents corps de la santé. Raison pour laquelle les travailleurs du Cnhu exigent que la finalisation du rapport général sur la restructuration soit faite en présence de tous les membres du comité ayant connu du dossier. Ledit rapport devra également être remis publiquement et officiellement au chef de l’Etat en présence de toutes les parties prenantes du secteur de la santé. Si malgré cette alerte, le gouvernement demeurait muet et que le texte falsifié était retenu, les syndicalistes avertissent de ce qu’ils ne répondront pas des conséquences que cela engendrerait.

Publicité

Benoît Mètonou

Laisser un commentaire