Sortie des travailleurs

Todjinou confond Yayi et le Fmi

En marge de la conférence de presse des conducteurs de véhicules administratifs, le secrétaire général de la Confédération général des travailleurs du Bénin, Pascal Todjinou, s’est prononcé sur le rapport du Fonds monétaire international (Fmi) déposé au chef de l’Etat, ce début de semaine.

Sans détour, il a tiré à boulets rouges sur le chef de l’Etat et sur cette institution internationale. « Le Fmi et la banque mondiale sont des acteurs des crises sociales dans nos pays… », a-t-il déclaré. A cet effet, il a indiqué que le Fmi complote toujours contre les mesures sociales et crée des tensions sociales dans tous les Etats où il intervient. Il a rappelé que vers la fin des années 80, c’est le Fonds monétaire international qui a conduit le régime révolutionnaire dans la dérive, sous couvert des Programmes d’ajustement structurel (Pas), occasionnant des crises sociales qui ont été à la base du départ du président Kérékou en 1989. Au lendemain de la conférence nationale, M. Todjinou a rappelé que le même Fmi est revenu à la charge sous le régime Soglo. Selon ses propos, c’est cette institution qui a conduit l’ancien président de la République dans le gouffre. Tirant leçons du passé, il a précisé que Kérékou a résisté aux injonctions du Fmi, dès son retour au pouvoir en 1996. Mais, il a noté que le président Boni Yayi risque de tomber dans les panneaux du Fmi, s’il ne prend pas garde.

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Malgré ces observations, Pascal Todjinou a relevé de graves dysfonctionnements dans la gestion du pays qui pourraient justifier les observations du Fmi sur la situation économique du pays. Contrairement à ce que d’aucuns pensent, les problèmes ne résident pas dans les avantages accordés aux travailleurs. Ainsi, il a souligné que le mal se trouve dans l’attribution d’indemnités politiques au sommet de l’Etat et la dilapidation des ressources de l’Etat par le régime du Changement. « Au palais, il y a des gens qui gagnent des salaires mirobolants », a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’il y a suffisamment de l’argent dans le pays pour répondre aux exigences des travailleurs. C’est pourquoi, il demande au gouvernement de ne pas se servir de ce rapport du Fmi pour créer des difficultés aux travailleurs.

J.Y.M

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