UN EX MINISTRE DE LA FRANCE CONDAMNE

Champion des casseroles de luxe, il y a longtemps qu'il a perdu le sommeil
Charles PASQUA vient d'être condamné à des peines de prison ferme et à 100.000€ d'amende, ce mardi 27 octobre, avec quelques co accusés, le fils de François Mitterand, Jean-Christophe, deux ans de prison avec sursis; l'écrivain à succès et homme d'affaires Paul-Loup Sulitzer, quinze mois de prison avec sursis; Jacques Attali, relaxé. etc… Il va faire appel, comme il a aussitôt annoncé, et demander au président, son ami, de lever le secret défense sur le dossier des ventes d'armes à l'ANGOLA mais, qu'importe, cela ne veut plus dire qu'il est présumé innocent.

Avec toutes les casseroles qu'il traîne, il pourrait ouvrir une quincaillerie, disait récemment Bernard Mabille dans l'un de ses sketch à succès.

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La planque du Sénat lui va plutôt comme un gant; ainsi va la République qui nous sert de modèle et qui observe sans grand remords les dégâts qu'occasionnent chez nous, les règles qu'ils mettent insidieusement en place pour le fonctionnement de leur Françafrique.

Ceux qui étaient déjà nés, en Afrique, dans les années 70 devraient se souvenir de l'ex-ministre de l'Intérieur Charles Pasqua (1986-1988 et 1993-1995). Dès 1986 c'est lui qui a durci les conditions d'entrée et de séjour des africains en France. La formalité du visa venait d'être inaugurée, a fini par devenir une épreuve de longue haleine et a, très certainement, encore de beaux jours devant elle.

Charles Victor PASQUA, né le 18 avril 1927 à Grasse, d'un père gendarme et d'un grand père berger, a eu de nombreuses responsabilités dues à son appartenance au grand parti de droite de l'époque, le RPR de Jacques Chirac, pour qui il a fini par manquer de loyauté mais qui n'a pas été étranger à l'immunité sénatoriale dont il bénéficie aujourd'hui.

Des affaires, il en a connu, et aussi des jugements à la pelle.

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Affaire du trafic d'armes vers l'Angola. Dès mai 2001, il est poursuivi dans ce dossier pour "trafic d'influence" et "recel d'abus de biens sociaux". C'est le jugement qui vient de tomber ce 27 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris..

Condamnation également à des peines de prison ferme, des hommes-clés de cette affaire, Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak et l'ancien préfet du Var, Jean-Charles Marchiani.

En cas de condamnation définitive de l'homme devenu sénateur depuis, rendons lui encore les honneurs qui lui sont dus, l'immunité parlementaire protègera Charles PASQUA de toute incarcération, si le bureau du Sénat ne décide pas de la lever. Un beau cadeau, cependant, pour lequel il pourrait encore remercier CHIRAC qui n'était pourtant plus son meilleur ami.

le 18 septembre 2009, la cour d'appel de Paris confirmait un autre jugement du tribunal correctionnel de Paris, de mars 2008, qui avait condamné l'ancien ministre de l'Intérieur à 18 mois avec sursis pour faux, financement illégal de campagne et abus de confiance, dans l'affaire du casino d'Annemasse.

Le 5 octobre 2005, il a été mis en examen dans le dossier des largesses concédées à ses proches par un homme d'affaires libanais, du nom de Iskandar Safa.

Mis en examen le 23 mai 2006 dans l'affaire de la Fondation Hamon, on pourrait dire qu'il n'est pas au bout de ses peines. On laissera de côté la demie douzaine d'affaires qu'il n'a rien fait pour éviter, l'affaire de la Sofremi, l'affaire du déménagement du siège d'Alsthom, etc..
Signalons qu'il a tout de même bénéficié, d'un non-lieu pour le financement du RPF et de quelques abandons de poursuites, cela ne suffirait pas pour qu'il retrouve le sommeil.

désiré christian HOUSSOU

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