Bradage de Bénin Télécom SA

Social Watch rend le gouvernement responsable

L’ouverture  du capital de Bénin Télécoms SA continue de susciter  de polémiques. C’est ainsi que Social Watch Bénin, un réseau d’organisations de la société civile de contrôle citoyen de l’action publique  a abordé le sujet dans  sa plateforme  d’analyse  et de  plaidoyer   sur  le projet de  loi  de finances  gestion 2010.  Le réseau estime que l’option de 51% de part attribuée au privée  est  un  bradage  du patrimoine  du  pays et  tient responsable le gouvernement  actuel qui s’entête dans cette décision.

Abordant les réformes touchant les entreprises à travers  sa plateforme d’analyse et de plaidoyer  de la société  civile,  Social Watch Bénin insiste sur le fait que depuis l’avènement de l’actuel gouvernement, les efforts entrepris pour redresser les sociétés publiques en difficultés ne soient pas perceptibles jusqu’à nos jours et la situation n’est guère reluisante. Ce qui justifierait l’option de privatisation faite par le Gouvernement en sa réunion du Conseil des ministres du 14 juillet 2007. S’inspirant du discours inaugural du président de l’Assemblée lors de la deuxième session ordinaire de l’année 2009, ce réseau d’organisation de la société civile prévient que par le biais des privatisations il soit évité « …surtout d’amener dans la «bergerie», des «loups» souvent trop voraces ». Pour ce qui est de l’ouverture du capital de Bénin Télécom SA,  le  réseau pense  que  le gouvernement  devra  être   sincère  avec les  syndicats  et  les  populations  et  parler   tout  simplement  de «privatisation de la société». De plus, les fruits  de l’ouverture de capital à 51%  des  sociétés  d’Etat dans  les secteurs de  télécoms de  certains pays de la sous région comme   le  Mali  et  le  Maroc   n’ont pas tenu  la promesse  des fleurs. Et invite  le  gouvernement à s’inspirer des expériences  de ces   pays  pour éviter  les pièges, avant  d’estimer que l’option de 51% au repreneur stratégique est un bradage d’un important patrimoine  de notre pays  et tient responsable devant l’histoire le Gouvernement actuel.

Dans la même rubrique, les cas de la Sbee et de la Soneb ont été soulevés où il est demandé au gouvernement une prudence dans toutes les démarches à entreprendre et qui touchent à l’avenir de ces Sociétés socialement stratégiques pour le Bénin. Par ailleurs, les OSC dénoncent la Sbee et la Soneb qui, souvent, délivrent aux consommateurs des factures qui s’étalent sur une période excédant plus d’un mois conduisant ainsi les consommateurs à sortir de la tranche économique. La Société civile exhorte la Représentation Nationale à exiger du ministre de tutelle qu’une facture d’eau et d’électricité ne dépasse plus désormais une périodicité d’un mois au Bénin. Il s’agit-là d’un acquis social à préserver à tout prix.

Cell Com Social  Watch

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