Tournoi de l’Uemoa à Cotonou

Les improvisations du gouvernement

Le gouvernement du Dr Boni Yayi n’en finit pas avec les bourdes. La dernière en date est relative aux communiqués décrétant certaines journées de la semaine continues et les annulant par la suite. Une gaffe qui vient s’ajouter à la très gênante affaire de « deux montants pour un seul budget ». Une fois encore  le gouvernement béninois est la risée de ses adversaires politiques. Il vient de démontrer que les accusations d’improvisation et d’inexpérience ne sont pas usurpées. En effet, dans le cadre du tournoi de l’intégration qui se déroule au Bénin du 22 au 29 de ce mois, le ministre du travail et de la fonction publique, a publié un communiqué déclarant les 23, 24, 25 et 26 des journées continues de 08 h à 14h. Ceci pour permettre aux fonctionnaires des villes de Cotonou, de Porto-Novo et environs de se rendre au stade. C’était le vendredi. Dimanche, un autre communiqué fait état de ce que le précédent est abrogé et qu’il fallait seulement considérer la journée du 27 comme chômée et payée en raison de la fête de la Tabaski. En l’espace de 48 heures, deux décisions qui montrent la légèreté qui caractérise la gestion au sommet de l’Etat. Puisque quelques jours auparavant, des députés ont pu déceler que le montant affiché par le décret de transmission du budget 2009 était différent  de celui figurant sur le document. Conséquence, les parlementaires attendent un nouveau décret avant de commencer l’étude en commission. Le ministre d’Etat, Pascal Koupaki et son homologue des finances ont d’ailleurs tenté d’expliquer la chose. Mais, le fait est là que si le gouvernement avait fait preuve de plus sérieux à la tâche, cette erreur aurait pu être évitée. On a souvenance  qu’il y a quelques mois déjà, un communiqué de presse de la présidence s’était retrouvé dans les colonnes des journaux par mégarde. Aujourd’hui, c’est des communiqués croisés qui sont ventilés en bande passante pour infirmer une décision prise quelques heures plus tôt. Il y a bien matière à réflexion. Mieux, comment se fait-il qu’on ait pensé à décréter quatre jours continus alors même que nous avons proclamé le Bénin, pays émergent ? Les pays qui portent ce qualificatif sont a priori des nations qui travaillent sans relâche ! Toute chose que nous recommande pourtant, l’Aube Nouvelle, notre hymne national. Une journée continue revient à paralyser l’administration publique et par-delà l’économie du pays. On comprend difficilement qu’un gouvernement dirigé par un Docteur en économie, assisté de bien d’autres, puisse prendre de telles initiatives. Surtout en ce temps de crise financière.

Le Bénin  a eu à organiser le championnat des juniors en 2005, le gouvernement d’alors, bien qu’accusé de mal gouvernance, savait à quel point une journée de perdue pour un Etat, constitue une énorme perte. Heureusement, qu’il y a la Tabaski, devrait-on dire. Car, selon certaines sources proches du gouvernement, c’est la célébration de cette fête vendredi prochain qui contraint le ministre de la fonction publique à revoir sa copie.  Si non, c’était parti pour mettre à mal l’économie nationale pour cause de tournoi de l’intégration.

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 Benoît Mètonou

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