Altercation entre le député Laourou et Paul Essé Iko
(La séance achevée en queue de poisson) Une vive altercation est survenue le lundi dernier entre le représentant des syndicats, Paul Essé Iko de la Cstb et le président de la commission budgétaire le député Grégoire Laourou. C’était à l’occasion de l’atelier d’informations sur le projet de loi des finances gestion 2010 organisé par le Pnud à travers le Parman (projet d’appui au renforcement et à la modernisation de l’Assemblée nationale) au profit des représentants des syndicats et de la société civile. Un atelier qui tient lieu de travaux en commission en prélude à l’étude du projet de budget général de l’Etat gestion 2010. Tout a commencé par la présentation du contenu du projet de loi des finances 2010 par les experts. Après cette présentation, les représentants des syndicats, en l’occurrence Paul Essé Iko qui représentait la Cstb en l’absence du secrétaire général Gaston Azoua, abordait ses préoccupations par rapport à ce budget quand subitement, il a haussé le ton par rapport à certaines revendications. Mais le président de la commission des finances Grégoire Laourou a voulu l’arrêter et cela a tourné au vinaigre. Une vive altercation survint entre Paul Essé Iko et lui et failli tourner aux coups de poings. Et le syndicaliste, en courroux, de lancer « c’est nous qui vous avons élus. Ce n’est pas bien ce que vous faites. C’est comme si vous ne voulez pas écouter nos préoccupations ». Il poursuit en disant que c’est la preuve que les députés de la commission des finances ne veulent pas écouter la Cstb et les syndicalistes en général. Selon ses propos, ils sont convaincus maintenant qu’au sein de cette commission il n’y a rien que des députés Fcbe qui ne veulent pas écouter leurs préoccupations car ils seraient venus défendre le président de la République et le projet de budget gestion 2010 qui leur a été envoyé.. Au terme de ce dialogue de sourd et suite à l’insistance sans succès du président Grégoire Laourou de calmer la tension, la séance a été achevée en queue de poisson.
Les syndicalistes et les députés se sont séparés dos à dos sans que les préoccupations des syndicalistes ne soient prises en compte. Il faut dire que cette situation a amené certains députés à réagir et condamner cet état de chose. A la suite de tohu-bohu, les députés ont reçu les représentants des organisations de la société civile où on pouvait constater la présence de la présidente de social Watch et d’autres organisations de la société civile. Au cours des échanges, le droit des travailleurs a été défendu bec et ongles. Les primes supprimées par le gouvernement, les menaces de ponction sur le salaire et autres ont été évoqués au cours des échanges.
Ismail Kèko