« L’Ufec est résolument engagée pour la réélection de Yayi en 2011 »
Présidente de l’association des femmes pères mères de foyer et présidente de l’Union des femmes engagées pour la continuité (Ufec), Marcelline Tchibozo est également ‘’grogneuse’’ attitrée. De l’ancien chef de l’Etat Mathieu au docteur Boni Yayi, elle a été et demeure constante, franche et sincère à travers ses soutiens pour accompagner les actions de développement de ces derniers. A travers cet entretien, Marcelline Tchibozo nous parle du changement, de l’entourage du Chef de l’Etat Boni Yayi et réitère son soutien à celui-ci à travers l’Ufec qui, dit-elle est en gestation pour se battre aux côtés d’autres mouvements pour la réélection de Yayi en 2011.
Madame, on vous a vu soutenir à travers vos grognes l’ancien président de la République Mathieu Kérékou, et depuis l’avènement du docteur Boni Yayi, vous ne cessez également de lui apporter votre soutien indéfectible. Quel regard portez-vous sur le changement ?
Merci. Je rappelle qu’avant son départ du pouvoir en 2006, j’ai fait plusieurs décennies aux côtés du général Kérékou. C’est un homme très sage et vertueux qui a donné beaucoup à ce pays. Quant au docteur Boni Yayi, c’est aussi un homme de Dieu et il aime également ce pays. D’ailleurs, son bilan après trois ans d’exercice de pouvoir force l’admiration. Je peux citer entres autres, la gratuité de l’enseignement et de la césarienne, les micro crédits aux plus pauvres sans oublier les infrastructures routières et autres grands ouvrages. Face à tout ceci, il mérite donc d’être soutenu.
Quelle appréciation faites-vous de la façon dont les choses sont gérées ?
Je suis assez déçue car en dépit de la marche verte du chef de l’Etat contre la corruption, le phénomène va de mal en pis. Sur ce point, le Docteur Boni Yayi a donc sous-estimé les Béninois en croyant qu’avec cette marche, il mettrait fin à la corruption ; mais hélas ! Malgré l’augmentation des salaires des ministres, conseillers, députés et autres, ça n’a presque rien changé dans les habitudes. Et le comble, c’est que la corruption est beaucoup plus développée dans l’entourage du chef de l’Etat que partout ailleurs. Pendant ce temps, nous les femmes, nous croupissons dans la misère.
Seul le Docteur Boni Yayi a à cœur le développement de ce pays. Et pour cela, il travaille sans repos oubliant même qu’il a une famille. Et pendant ce temps, la plupart de ses collaborateurs s’enrichissent sur le dos du peuple et mènent une vie de pacha en ne pensant qu’à eux-mêmes et à leur propre famille. Quant aux opposants, je leur demande de mettre de l’eau dans leur vin et de permettre au chef de l’Etat de poursuivre ses œuvres de développement. Et que ceux qui ne veulent pas travailler avec le président se reposent et laisser les autres continuer. Il a été dit dans la bible que l’amour de l’argent est la racine de tous les maux. Et c’est vraiment ce que je constate pour les politiciens de ce pays ; ce qui est malheureux.
S’il vous était permis de donner des conseils au Chef de l’Etat, que lui diriez-vous pour corriger ce changement qui fait et continue de faire beaucoup de déçus?
J’ai beaucoup de choses à lui dire. Mais au nombre des plus importantes, je lui demanderai de promouvoir les femmes intellectuelles ; puisqu’il y a très peu de cas de vol dans leur rang. Je souhaite aussi qu’il diminue le nombre de conseillers au palais. Car il y en a trop et chacun a son véhicule et son garde du corps ; ce qui alourdit le budget. Or sous le Général Kérékou, il y en avait très peu et cela se passait bien. Il faut aussi que le chef de l’Etat revoie toutes les primes des travailleurs car cela crée plus de problèmes qu’il ne règle. Il y a certains qui exagèrent car en plus du salaire ils réclament des primes faramineuses pendant que d’autres travaillent sans salaire. Il vaut mieux couper donc tout et revoir raisonnablement les salaires ; au lieu que des gens prennent des primes qui avoisinent même parfois les 800.000 Fcfa.
Vous avez été reçu en audience par le chef il y a quelques semaines. Et il a été question d’un mouvement de femmes en gestation pour soutenir ses actions. Quand effectuerez-vous votre sortie officielle ?
Oui, on était ensemble avec le Chef de l’Etat et il nous a donné beaucoup de conseils. Il s’agit de l’Union des femmes engagées pour la continuité qui fera bientôt sa sortie officielle pour soutenir le Chef de l’Etat afin qu’il finisse en beauté son mandat et qu’il soit réélu en 2011 pour poursuivre les actions qu’il a si bien commencées. Nous sommes prêtes et nous prions beaucoup pour qu’il en soit ainsi. L’Ufec est donc résolument engagée pour la réélection du docteur Yayi en 2011 et travaille déjà pour que les 52% de femmes votent pour lui lors de la prochaine élection présidentielle.
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