Les syndicalistes annoncent le « pire »
Les syndicalistes se disent davantage courroucés face au mutisme dont ils accusent le gouvernement dans la satisfaction de leurs diverses revendications. Pendant le même temps, dénoncent-ils, des campagnes médiatiques de vulgarisation sont organisées à propos des nouvelles mesures prises pour le compte de l’école.
Mais ils n’entendent plus démordre cette fois-ci. En effet, dans chaque ministère, les travailleurs observent avec beaucoup plus de détermination des grèves, sit- in et autres mouvements de protestation. Au ministère du travail par exemple, la pollution de la cimenterie installée à proximité a poussé le personnel à déclencher des grèves perlées depuis plusieurs mois. Dans presque tous les autres ministères, le non paiement de primes est à la base d’autres grognes. Le programme de reversement des agents contractuels dans la fonction publique continue également de baver de l’aile. Les enseignants organisent à n’en plus finir des marches de protestation à cet effet.
Que deviennent les négociations syndicats-gouvernement ? Mise à part la dernière trouvaille qui a constitué à installer un nouveau cadre de concertation sous la présidence des deux ministres d’Etat, à savoir Kogui N’Doro et Irénée Koupaki, rien n’a plus évolué. Une situation assez regrettable selon plusieurs responsables syndicaux, qui pensent que le gouvernement de Boni Yayi joue finalement à un jeu avec eux. Les prochaines semaines seront assez ambiantes menacent-ils déjà. Dans leurs différents bastions, des réunions et conciliabules se multiplient ces derniers jours en vue d’une nouvelle lutte qu’ils annoncent « inédite »
Marius Kpoguè