Affaire Soneb

Face à face Jean-Baptiste Elias et Baba-Moussa devant le juge ce jour

(En présence de la directrice de la chaîne de télévision Canal3)
Nouveau rebondissement dans l’affaire Soneb. Ce jour, comparaissent à nouveau devant le juge Jean-Baptiste Elias porte-parole du Fonac,  Maximilien Sossougloh, président du Fonac, Berthe Capkossa, la  directrice de Canal 3 sur  plainte d’Alassane Baba-Moussa, ancien directeur de la Soneb. Ce dernier estime avoir été  diffamé. On saura peut-être enfin si l’ancien directeur général de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb), Alassane Baba-Moussa a été diffamé ou non par Jean-Baptiste Elias, porte-parole et vice-président du Front des organisations nationales contre la corruption. Puisque Jean-Baptiste Elias, le président du Fonac   sera une nouvelle fois au tribunal de Cotonou pour répondre  de la plainte de l’ex-Dg de la Soneb  qui  parle dans sa citation « d’allégations et imputations fallacieuses à son encontre ».

En effet, le Dg Alassane Baba-Moussa, convaincu d’avoir été diffamé au cours de l’émission « Zone Franche » du 19 avril 2009 dont Jean-baptiste Elias était l’invité, a porté plainte devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Cotonou.  Il relève que le vice-président du Fonac a affirmé qu’il avait  surfacturé sur simple peinture de véhicules pour environ 5 millions, qu’il a cumulé des impayés de plus de 7 milliards et qu’il aurait ordonné un virement de 33 millions pour le compte d’une société qui n’a jamais exécuté le marché. Estimant que tout ceci est faux, il réclame à titre de dommages intérêts la somme de 20 millions.
Et pourtant, on n’aurait dû avoir le verdict de cette affaire depuis bien longtemps. Car, la première audience a été programmée pour le 12 août 2009. Mais ni l’ex-Dg, ni son avocat ne s’étaient  présentés.  Reporté pour le 4 novembre dernier,   son avocat était présent, mais Alassane Baba-Moussa, toujours pas. C’est donc pour la troisième fois que le juge convoque les différentes parties dans cette affaire. Bien  des observateurs voudraient  bien savoir  si l’ex-Dg de la Soneb  se déciderait enfin à se présenter devant le juge. Car, de plus en plus, son absence à l’audience commence par intriguer bien des observateurs qui la trouvent curieuse.  Ils ne comprennent  pas qu’un plaignant refuse de  se présenter  dans une affaire que lui-même a porté devant le tribunal.  Tous les yeux sont donc tournés vers le tribunal correctionnel de Cotonou, pour constater si oui ou non Alassane Baba-Moussa consentirait enfin à répondre à la convocation du juge dans un dossier qui date de plusieurs années. Et dont les origines méritent d’être rappelées au souvenir des Béninois.

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L’origine des faits

A l’évocation d’un procès entre Jean-Baptiste Elias et Alassane Baba Moussa, bien des Béninois se sont demandés  si ce dernier ne prenait pas un risque  en s’engageant dans une pareille aventure.
En effet, depuis plusieurs semaines, les populations béninoises sont frappées de plein fouet par l’augmentation du prix de l’eau et de l’électricité. Tout le monde s’accorde à reconnaître que c’est la conséquence de la mauvaise gestion des anciens directeurs généraux  de la Soneb et de la Sbee.

 Au cours d’une conférence de presse, animée principalement par son poirte-parole, le Fonac  a accusé le directeur générale de la Soneb d’alors, Alassane Baba-Moussa de mauvaise gestion.  Ce dernier était monté au créneau plus tard pour réfuter toutes les accusations à son encontre. Fort de cette polémique, le chef de l’Etat a envoyé l’Inspection générale d’Etat (Ige) investiguer au sein de la société.  Le conseil des ministres, statuant  plus tard sur le rapport accablant produit par l’Ige décide de relever  Alassane Baba-Moussa de ses fonctions et lui  demande de rembourser des sommes qui lui sont imputées.
Par ailleurs, lors de ses sorties médiatiques, le porte-parole du Fonac, Jean-Baptiste Elias est revenu à la charge  en dénoncant le fait que l’ex-Dg  a réclamé à la société le paiement de quatre mois de congés, alors qu’il n’a pas remboursé les  fonds qui lui sont imputés par le conseil des ministres.

Depuis lors, c’est un réel bras de fer qui s’est engagé entre le Fonac, qui maintient ses dénonciations et l’ex-Dg de la Soneb. L’heure est peut-être venue pour que chacun d'eux brandisse ses preuves devant le juge, qui devra apprécier. Wait and see !

Benoît Mètonou

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