Braquages et autres actes de vandalisme

L’insécurité s’aggrave sous le ministre Zinzindohoué

Les cas de braquages spectaculaires en pleine ville de Cotonou s’enchaînent ces dernières semaines. Visiblement,  tout va de mal en pis dans le système sécuritaire béninois depuis qu’il est dirigé par le ministre Armand Zinzindohoué. Jamais autant de braquages n’ont été enregistrés en espace de quelques jours à Cotonou.  Le sujet alimente de plus en plus les conversations dans la capitale économique du Bénin. Tout le monde craint pour sa vie désormais. A qui le prochain  tour ? La question se pose partout dans les rues, les ateliers, les ménages, services et autres institutions du pays. Les deux derniers cas, à Fidjrossè et à Houéyiho ont fini par convaincre les uns et les autres de l’ampleur que prend l’insécurité dans le pays. Si les braqueurs en arrivent  aujourd’hui à opérer en plein jour devant des populations impuissantes et affolées, il va s’en dire que ceux qui sont chargés de les combattre ont plié l’échine. Il y a lieu ici de citer en première position, le patron de la sécurité béninoise, le ministre Armand Zinzindohoué qui semble avoir perdu la boussole. Il est apparemment  en perte de vitesse face à un climat d’insécurité qui sème la zizanie dans le pays.

 Plus aucun endroit de Cotonou et d’autres villes du Bénin ne sont épargnés. Les braqueurs peuvent surgir de partout avec des armes lourdes pour opérer, sans craindre  d’être arrêtés. Il n’y a plus de doute : le pays est en danger. Un danger qui,  dans le contexte des fêtes de fin d’années,  suscite de grandes inquiétudes au sein de la population.  Le ministre Armand Zinzindohoué n’en est pas peu conscient.  Mais il semble ne pas être à la hauteur de la mission qui lui est confiée par le Chef de l’Etat Boni Yayi. La nette impression qui se dégage de sa gestion est qu’il  peine à prendre les meilleures décisions et à asseoir les   stratégies les plus adaptées  à la pègre locale. Si un ministre de l’intérieur ne doit pas être forcément un homme armé ou encore un tireur d’élite, il est attendu de  lui des attitudes d’une personnalité assez influente et suffisamment avertie des questions sécuritaires. Il en a développé plutôt d’autres. Interlocuteur  attitré des milieux religieux auprès de Boni Yayi,  il assume également d’autres tâches qui l’éloignent  au fil des jours de sa mission  première. De quelles marges de manœuvre dispose-t-il réellement au niveau  des forces de l’ordre ?

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C’est une préoccupation majeure chez beaucoup d’observateurs qui n’avaient pas manqué d’émettre des doutes à la suite de la nomination de Armand Zinzindohoué à cet important poste ministériel. D’aucuns avaient même crié au « scandale »,  vu les impairs qu’aurait commis déjà cet homme à un précédent poste ministériel. La sécurité au Bénin  n’a pas, en tout cas, besoin d’actions spectaculaires comme celles qui se déroulent  dans les ghettos de Cotonou  avec des policiers en vedette et des médias enchantés.  Elle a plutôt soif des actions fortes et  discrètes susceptibles de produire des résultats qui combleront  toutes les attentes.

Christian Tchanou

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