Clôture de la conférence régionale sur la démarginalisation des pauvres par le droit

De résolutions pragmatiques adoptées contre la pauvreté

La conférence régionale sur la démarginalisation des pauvres par le droit a pris fin hier au palais des congrès à Cotonou. Des résolutions ont été adoptées pour rendre plus pragmatique la lutte contre la pauvreté. C’était en présence des participants venus de plusieurs pays de la sous-région. Stop et fin. Le ministre de la Justice, Victor Topanou a procédé ce jeudi à Cotonou à la clôture de la conférence sur la démarginalisation des pauvres par le droit. Une déclaration de Cotonou et un plan d’actions ont été unanimement adoptés pour atteindre l’objectif visé. Dans leur communiqué final, les participants ont exprimé leur satisfaction par rapport aux stratégies de développement en cours prévues dans les actions en faveur des pauvres et des efforts déployés par les décideurs politiques et partenaires techniques et financiers en vue de lutter contre la pauvreté. Pour y arriver, la conférence a décidé de mettre en œuvre la facilitation de la création d’entreprise par les pauvres, la promotion d’une législation foncière adaptée, efficiente et plus favorable aux pauvres, la promotion des conditions décentes de travail en leur faveur, et leur accès à la justice et la consolidation de l’Etat de droit. Pour ce faire, la conférence recommande instamment aux gouvernements la prise d’un engagement pour soutenir le processus de démarginalisation des pauvres par le droit et l’intégration de leur politique de développement, et l’obtention de l’engagement et l’appui des partenaires techniques et financiers en vue de parvenir à l’intégration de la stratégie de démarginalisation des pauvres par le droit dans leur politique de coopération et d’aider à la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre du plan d’actions proposé.

Plan d’actions

Un plan d’actions a été adopté au cours de cette conférence. Dans la perspective de lutter efficacement contre la pauvreté, les participants se sont engagés à contribuer à l’élaboration et à l’application des stratégies de lutte plus ciblées. L’accès des pauvres à la justice, la promotion de conditions décentes de travail en leur faveur et autres sont les principaux axes de ce plan. Ainsi, il a créé un comité d’orientation chargé du suivi de la mise en œuvre des recommandations de la conférence régionale sur la démarginalisation des pauvres par le droit dirigé par le Bénin. Il sera doté d’un secrétariat dont la mission consistera à coordonner la mise en œuvre en Afrique des décisions de la commission, contribuer à la mobilisation des ressources financières et humaines, disséminer le contenu duc concept de la démarginalisation des pauvres par le droit et assurer le suivi des activités devant conduire à l’intégration du renforcement de la capacité juridique des pauvres dans les stratégies nationales de développement.
Les participants étaient très satisfaits du déroulement des travaux du début jusqu’à la fin. Ils entendent se battre pour l’application des recommandations issues de cette rencontre de donner et de recevoir qui a duré trois jours au Bénin.

Publicité

Quelques impressions

Gautien Biaou, professeur chercheur à l’université d’Abomey-Calavi : Je viens de participer à la conférence régionale sur la démarginalisation des pauvres par le droit au cours de laquelle j’ai présenté la communication inaugurale. Les résultats issus des échanges sont d’une grande importance dans la stratégie de lutte contre la pauvreté. On a noté l’intérêt des participants, l’engagement des partenaires financiers à cette conférence. Effectivement, ce n’est pas la première fois que l’on parle des pauvres. Nous avons les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), l’approche genre, dignité féminine, mais l’accent n’a pas été mis sur le droit. C’est extrêmement important, car nul n’est censé ignorer la loi. Dans beaucoup de pays, on a ignoré le droit. La conférence de Cotonou est assez correcte. Il faut en faire un plan d’actions, car il n’est pas question de mettre en place des institutions budgétivores. Il faut que les pays puissent interner ce contexte.

Cheiklna Ould Mohamed
au ministère des Affaires économiques et du développement en Mauritanie : la conférence est un grand succès pour le Bénin, car ce n’est pas facile d’organiser un type de rencontre. Alors, je félicite le gouvernement béninois pour ses efforts surtout qu’une déclaration de Cotonou qui va sortir les pays africains de la pauvreté par le droit est sortie de cette conférence.

Jules Yaovi Maoussi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité