Discrimination à l’égard des femmes

L’Union Européenne s’engage à préserver l’égalité des sexes

Un cocktail pour marquer un événement de taille, le 30è anniversaire de la convention Internationale sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’égard des femmes. C’est l’initiative de Mme Françoise Collet, Chef de la délégation de l’Union Européenne. Cadre choisi, le jardin de sa résidence privée à quelques encablures de la Banque Mondiale à Cotonou Elles étaient toutes là, les chantres du combat féministe au Bénin. De Marie Elise Gbèdo à Léontine Idohou en passant par Huguette Akplogan Dossa, personne ne voulait se faire compter l’événement. Bien que les discours étaient rares, le cadre convivial offert par ce cocktail a permis aux unes et autres de faire des échanges fructueux sur les problèmes du genre. La solennité de la soirée est l’allocution de Madame Françoise Collet, l’hôte du jour. Au prime abord, elle a fait remarquer « qu’en dépit des progrès réalisés dans la promotion de l’égalité des sexes, les discriminations sur la base du sexe sont encore très répandues dans toutes les sociétés ».En effet, affirme-t-elle « les rapports du Fonds de Développement des Nations Unies pour la Femme montrent clairement que la violence contre les femmes est un phénomène qui touche toutes les sociétés dans le monde et qui ne diminue pas. Face à cette situation l’Union Européenne n’a pas croisé les bras. Elle développe actuellement un ensemble de programme pour éradiquer ce fléau. Entre autres, elle parle d’un plan d’action communautaire sur l’égalité des sexes et le renforcement des capacités des femmes. Il s’agit d’un plan d’action qui vise à fournir des directives opérationnelles concrètes afin de mieux mettre en œuvre, les engagements existants de l’Ue sur la promotion de l’égalité des sexes. Insistant sur les actions menées au Bénin, elle a fait savoir que son organisation a financé en 2006 une étude pour résumer les disparités entre les sexes au Bénin, pour l’atteinte de l’objectif 3 des Omd qui reste une priorité de l’Ue. Elle a également prêté sa voix à Lady Ashton, vice présidente de la Commission Européenne et Haute représentante de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité qui, constatant une législation discriminatoire à l’égard des femmes dans certains pays affirme que « l’Ue continuera à s’engager aux cotés des pays et organisations partenaires sur ces questions décisives »
Au nom des femmes qui luttent contre l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes, Me Marie Elise Gbèdo a remercié l’Ue pour ses appuis constants, fait un bilan sommaire des activités que mènent les Organisations de la Société Civile pour lutter contre la violence faite aux femmes. Seulement le phénomène de Miss beauté plombe les actions que mènent le gouvernement et les Ong.

« Quelle éducation on est entrain de donner à nos filles avec la promotion des miss beauté dans les collèges et même dans les écoles primaires .On habille nos filles avec des strings et tant de chose. Alors c’est à l’école qu’on va fait la promotion de la beauté de nos filles ou bien la promotion de leur intelligence », dénonce-t-elle avant d’inviter les uns et les autres à se mobiliser pour arrêter ce phénomène qui empêche les filles de rester longtemps à l’école.

Marcel Zoumènou