Esplanade du stade de l’amitié

Les tenanciers des « lavages auto » sommés de déguerpir ce jour

(Plus d’une centaine d’emplois menacés)
Les tenanciers des espaces de lavages des autos, motos, moquettes et autres qui exercent sur l’esplanade du stade de l’amitié sont sommés de déguerpir de leur lieu de travail ce jour. C’est l’injonction qui leur a été faite hier par le commandant du poste de police situé dans l’enceinte du stade. A partir de ce jour, plus personne ne doit mener des activités de lavage de véhicules, d’engins à deux roues ou autres sur l’esplanade de l’amitié. Cette décision émanerait de l’Office de gestion du stade de l’amitié (Ogesa) qui a pourtant signé un contrat avec ceux qui mènent lesdites activités sur l’esplanade du stade de l’amitié. Il apparaît que c’est depuis plusieurs mois qu’il est demandé aux responsables des espaces de lavages de quitter les lieux. A cette question, on leur aurait répondu que ce serait une exigence des députés. Une thèse que les tenanciers des « lavages autos » affirment avoir vérifiée et qui se révèle fausse. Ils réfutent donc cet argument et estiment que le vrai problème est ailleurs. Pour eux, la cause de leur malheur se trouve au niveau des promoteurs de restaurants, maquis et buvettes qui sont sur l’esplanade. Ce serait eux qui font du lobbying  pour qu’on les fasse partir. Les tenanciers crient donc à l’injustice et au sabotage. Ils se défendent d’employer à eux huit (08) qui exercent sur l’esplanade et qui ont eu à signer de contrat avec l’Ogesa, emploient près de 150 personnes. Pendant que les restaurants, maquis et autres en emploient bien moins. Ces tenanciers jugent donc fallacieux les arguments évoqués pour les envoyer eux et leurs employés au chômage. Ils en appellent donc aux autorités compétentes pour un règlement juste et équitable. 

Un nouveau boulevard pour le chômage et l’insécurité

La présente situation n’est pas sans susciter certaines interrogations. Surtout en ces temps où l’insécurité bat le plein. En effet, les auteurs des actes de braquages, de vols à mains armées et autres agressions sont des désœuvrés. Alors, quand on pense lutter contre un tel fléau, est-il encore normal de supprimer des emplois ? D’un autre côté, on se demande si à l’heure où l’Etat est incapable de résorber le chômage, il doit se permettre de supprimer des emplois. Surtout quand ceux-ci sont le fruit de l’ingéniosité de jeunes gens qui ont refusé le chemin du banditisme, de l’alcoolisme. L’Etat se doit de revoir sa politique générale en matière de promotion d’emploi et de lutte contre l’insécurité. C’est à ce prix que se construit un pays émergent. 

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Benoît Mètonou

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