Geneviève Goëtzinger, directrice déléguée de Rfi

«Le prix Découvertes Rfi permet à l’artiste de démarrer sa carrière en beauté»

De passage à Cotonou à la tête d’une forte délégation de Radio France internationale (Rfi), Mme Geneviève Goëtzinger, directrice déléguée de la radio explique les raisons qui les ont motivés à créer le prix Découverte Rfi. Elle fait également un point sommaire de leur séjour à Cotonou.

Que représente pour vous le prix Découvertes Rfi ?

Le prix Découverte Rfi est la traduction de notre engagement en faveur de la musique. Nous estimons que c’est un lien très fort entre les gens, entre les peuples. C’est donc une de nos missions d’aider à promouvoir un artiste, de l’accompagner tout au long de sa carrière. Toutefois, ce n’est pas nous qui allons lui faire sa carrière. Mais, ce qui est sûr, avec ce prix, le lauréat reçoit ainsi un sacré coup de pousse. C’est cela l’essentiel.

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Pouvez-vous nous dire les composantes des lots que vous donnez aux lauréats ?

Le lauréat a droit d’abord à une somme de sept mille (7.000) euros. [Ndlr: soit environ cinq millions (5.000.000) de francs Cfa]. Ce qui est quand même beaucoup. Ensuite, il a droit à une tournée en Afrique. Il y a déjà dix sept villes qui sont programmées pour le lauréat de cette année, Naby. Il a droit ensuite à participer à plusieurs festivals en France. Festival de Coutances-chasse-sur-les-pommiers qui est un très joli festival et le festival d’Angoulême, festival des musiques métisses. Il a également droit à un concert au New Morning à Paris qui est une salle musicale où il pourra se produire.

Est-ce Rfi qui prend ses frais de voyage en charge pour tous ces déplacements ?   

Rfi a des partenaires. Rfi a de sincères partenaires comme Culture France qui gère aussi à nos côtés ce début de carrière de l’artiste.

Quel regard portez-vous sur ce séjour que vous venez de passer à Cotonou ?

Le bilan est très positif. Pour nous à Rfi, c’est très important de venir sur le terrain parce qu’on est une radio internationale mais qui émet depuis Paris. C’est important d’avoir ce lien là avec nos auditeurs, de leur montrer les visages aussi de nos producteurs, de nos journalistes dont ils ne connaissent que les voix. Nous avons assisté à une chaleur intense au cours des émissions réalisées sur place. L’ambiance était forte. C’était très animé. Il y a eu du monde. Je pense que c’est important pour les journalistes de voir à qui ils s’adressent, de toucher du doigt quel est leur public. Et c’est important pour le public de s’avoir, d’appréhender qui est derrière le poste, ces personnes dont ils ne connaissent que la voix.

Votre arrivée en Afrique et au Bénin marque-t-elle un nouveau départ ?

L’Afrique est grande. Le monde est grand. Donc nous essayons d’aller partout mais c’est vrai qu’on ne peut pas être partout tout le temps. Hier c’était Lomé, aujourd’hui c’est Cotonou, demain ce sera ailleurs… Est-ce un nouveau départ ? Non! Nous émettons au Bénin à Cotonou et à Parakou. Nous demandons d’autres fréquences à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication. Nous espérons que la Haac nous les accordera. Il n’est pas question d’un nouveau départ. C’est une continuité. Nous avons 25% des personnes qui nous écoutent quand même sur Cotonou. C’est très important. Ça veut dire un auditeur sur quatre qui écoute Rfi. Donc le lien est là. Il est fort. Nous avons Raïssa, une formidable correspondante qui est ici. Ce lien, il est permanent; simplement de temps en temps, c’est bien de pouvoir effectivement se montrer et puis nous même, aller au contact des personnes qui nous écoutent.

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Quel est l’état de vos prestations dans le monde aujourd’hui ?

Rfi est partout dans le monde. Elle émet beaucoup en Afrique. C’est la grosse partie de notre auditoire. Nous sommes une radio qui, aujourd’hui, a une stratégie d’émission, de conquête de nouveaux repères de diffusion. C’est une radio qui tourne d’avantage vers l’internet, vers la téléphonie mobile. Moins peut-être pour l’Afrique que d’autres pays où nous n’émettons pas en modulation de fréquence. Aux Etats-Unis, par exemple, nous avons conclu un accord avec un opérateur de téléphonie mobile qui nous permet de diffuser sur onze villes nord américaines. Nous avons cette politique aujourd’hui de diversification de la manière dont on peut être écouté.

Et en ce qui concerne le Bénin

En ce qui concerne le Bénin, je le disais, nous émettons à Cotonou et à Parakou pour l’instant. Nous souhaiteriont pouvoir émettre dans le nord et dans le sud. C’est important pour nous de ne pas être que dans les villes. C’est important pour nous d’avoir comme auditeurs différentes populations qu’elles soient urbaines ou rurales. A cet effet, nous avons eu une rencontre très intéressante avec la Haac. A cette rencontre, nous leur avons renouvelé notre demande d’autres fréquences au Bénin.         

Propos recueillis par Fortuné Sossa      

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