Lutte pour une Lépi consensuelle

Yayi sous hautes pressions

Le combat se mène pour l’établissement d’une Liste électorale permanente informatisée (Lépi) consensuelle, crédible et fiable. Dans cette atmosphère, le chef de l’Etat et son gouvernement, soupçonnés de manipuler cet outil électoral, sont actuellement sous hautes pressions. La polémique autour de la réalisation de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) est loin de connaître son épilogue. La plupart des intervenants réclament le consensus autour de la question, afin que les prochaines élections s’organisent dans la transparence totale. Et, dans ce combat pour une Lépi consensuelle, crédible et fiable, il semble que le président Boni Yayi soit seul contre tous. L’opposition, la Société civile, la communauté internationale et une bonne partie du peuple exigent un outil électoral accepté de tous les acteurs de la classe politique nationale. Du côté de l’Union fait la nation (opposition), on dénonce les tentatives de manipulation de la Lépi au profit du régime en place. Au cours de leur dernière conférence de presse et par la récente déclaration de Me Adrien Houngbédji, les opposants ont dénoncé ce qu’ils appellent les manœuvres de la Commission politique de supervision de la Lépi (Cps/Lépi) dans l’établissement de cette liste électorale. Pour leur emboîter le pas, les responsables des organisations de la Société civile sont montés au créneau pour exprimer leurs inquiétudes en raison de l’évolution de la situation. Vingt quatre heures après, ils ont été reçus en audience par le chef de l’Etat. Au cours de cette séance de travail, ils ne sont pas allés du dos de la cuillère pour dire leurs quatre vérités au président Boni Yayi, tout en souhaitant la poursuite du processus. Ensuite, c’est l’ambassadeur de France près le Bénin, Hervé Besancenot, qui est allé, au nom de la communauté internationale, au palais de la présidence, défendre une Lépi consensuelle, afin de préserver la paix et la stabilité au Bénin dans la sous-région. Dans le même temps au sein de l’opinion publique, le ton monte.

Sur les antennes de radio par exemple, la plupart des intervenants exigent une Lépi qui garantira la transparence des prochaines consultations électorales. Telles que les choses évoluent, le gouvernement sera obligé de conduire le processus de réalisation de cet instrument à bon port. Pour y arriver, les différentes composantes de la société doivent maintenir la veille citoyenne, car tous les protagonistes politiques sont des acteurs potentiels de fraude électorale.

Publicité

Jules Yaovi Maoussi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité