Mca-Bénin / Projet « Accès aux marchés »

Pour une modernisation complète des douanes du Bénin

Sur l’initiative du Millénium challenge account , le Palais des congrès  de Cotonou a servi de cadre hier au lancement officiel des activités de l’assistance  à la mise en œuvre de la stratégie  de réforme et de  modernisation des douanes du Bénin.  Le Coordonnateur national de ce programme, Simon Pierre Adovèlandé , la directrice  de cabinet du ministre des finances et de l’économie et bien d’autres personnalités y ont pris part. Simplification et harmonisation des procédures  de dédouanement et d’enlèvement des marchandises ; actualisation du Code des Douanes, interconnexion entre la Direction générale des douanes et les directions régionales ; extension du logiciel Sydonia++ à toutes les unités douanières et son utilisation optimale ; organisation de l’administration douanière, gouvernance, etc.. Ce sont là autant de réformes et stratégies de modernisation des douanes béninoises que le Millénium challenge account Bénin veut rendre concrètes.  Une cérémonie officielle de lancement d’un atelier qui examinera les  activités prévues dans  cette assistance a eu lieu hier au Palais des congrès à Cotonou, en présence de plusieurs personnalités.   C’est le Cabinet Suisse Webb Fontaine qui a été sélectionné pour la mise en œuvre de ces activités, à la satisfaction du Coordonnateur national de Mca-Bénin, Simon Pierre Adovèlandé. « Je reste  confiant que ce cheminement  avec Webb Fontaine, débouchera sur une ère nouvelle, pleine d’espoirs et qui permettra de transformer l’administration des douanes en une administration moderne et efficace » a-t-il affirmé. Même espoir chez la Directrice de cabinet du ministre de l’économie et des finances, Adidjath Mathys, qui rappelle au passage que le Port de Cotonou génère environ 85% des recettes douanières du Bénin. Pour elle donc, les travaux de l’atelier lancé hier, revêtent une importance  particulière pour le Gouvernement en général et le ministère de l’économie et des  finances en particulier. Elle a tenu à rappeler également aux experts  du Cabinet Webb Fontaine, toute l’importance qu’accorde l’Etat béninois à leurs travaux. En effet, poursuit, la Dc Mathys ; les actions qui en découleront permettront de toute évidence, de rendre l’économie béninoise   plus performante  et d’améliorer  les services rendus tant aux opérateurs  qu’aux citoyens. Raison pour laquelle, elle dit compter sur leur professionnalisme et leur engagement total pour la réussite de cette mission.

Un dédouanement plus rapide et moins cher

«Cette réussite arrivera si et seulement si l’administration des douanes  accompagne  efficacement cet effort» a souligné hier Lee Roussel, Directrice résidente du Millénium challenge corporation ( Mcc). « Les choix de  ports  faits par les opérateurs sont très sensibles à une petite différence près en sécurité, en frais formels et informels et en heures écoulées pour faire passer les marchandises » a-t-elle ajouté. Elle   indique  de même  que  l’administration  des douanes aussi bien que le Port sont appelés d’urgence  à initier  les réformes nécessaires. Surtout, précise-t-elle, il faut que  le dédouanement à Cotonou soit plus rapide et moins cher. Faute de cela, craint Lee Roussel,  les milliards investis pour la modernisation du Port de Cotonou apporteraient très peu au peuple béninois. Elle fait savoir par ailleurs que même les infrastructures énormes qui sont en train de se construire n’empêcheront pas les navires d’abandonner  de plus en plus le Port de Cotonou au profit des ports concurrents. Pour elle donc, la modernisation des douanes s’impose pour vraiment accélérer  la croissance de l’économie béninoise.

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Jusque-là, l’administration des douanes du Bénin ne maîtrise pas  toujours tous les aspects des missions qui lui sont dévolues, notamment en matière de planification,  d’administration et de gestion des ressources humaines et des  activités opérationnelles en général  et au  Port de Cotonou en particulier, alors que  le trafic portuaire représente près de 80% des recettes fiscales de l’Etat provenant du commerce, lesquelles comptent elles-mêmes presque  pour moitié  de l’ensemble des recettes publiques. De même, les procédures actuellement  en vigueur sont, pour la plupart des cas, alourdies par la bureaucratie et inappropriées aux transactions du commerce international. Aussi, les contrôles effectués au Port de Cotonou, ne permettent-ils d’assurer  le recouvrement  efficace  et effectif des droits et taxes dus au Trésor Public ni de garantir l’équité  en matière de concurrence sur le marché intérieur, ni la sécurité et la protection des consommateurs et de l’environnement.

Christian Tchanou

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