Polémique autour de la Lépi

Silence coupable du G13

Face à la polémique autour de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), le G13 garde un silence incompréhensible, alors qu’il est question d’un sujet d’intérêt national au-delà de son caractère politique. Sur l’échiquier politique national aujourd’hui, il y a trois blocs importants. Il s’agit de l’Union fait la nation regroupant le Parti du renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji, le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) de Séfou Fagbohoun, la Renaissance du Bénin (Rb) de Rosine Soglo, le Parti social-démocrate (Psd) de Bruno Amoussou et de Force-clé de Lazare Sèhouéto, l’Union de la majorité présidentielle plurielle (Umpp) et le G13 du député Issa Salifou. Dans le débat autour de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), l’Union fait la nation et les Fcbe par la voix du gouvernement en place se prononcent sur la question. Mais, le G13 est resté jusque-là muet sur la question. Ses députés et leurs partis politiques respectifs font exactement comme si ce débat ne les préoccupait pas. Or, il s’agit ici d’un problème d’intérêt national. Une Lépi tronquée est une menace pour la paix, la stabilité politique et la démocratie. Normalement, que l’on soit de la mouvance, de l’opposition ou de la Société civile, on doit maintenir la veille citoyenne, en raison de la délicatesse des prochaines consultations politiques. Pour rappel, c’est une première que les scrutins présidentiel et législatif se tiennent dans la même année. Le président Boni Yayi veut se taper un second mandat et avoir si possible une large majorité à la prochaine législature. La classe politique, humiliée en 2006, veut prendre sa revanche. Ceci montre que les enjeux sont de taille pour chaque camp. C’est pourquoi, il est nécessaire que les règles de jeu soient claires et acceptées de tous pour qu’il n’y ait pas des contestations pouvant porter atteinte à la crédibilité des élections.

 Dès lors, le G13 doit comprendre qu’il a l’obligation de sortir de son silence qu’il a érigé en système de direction. Depuis quelque temps, l’opinion publique a noté un certain silence du groupe sur les questions d’intérêt national, alors que par le passé, on voyait aux côtés de l’Union fait la nation dans des prises de positions contre le pouvoir du président Boni Yayi.

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On se rappelle que Issa Salifou et ses lieutenants ont brillé par leur absence lors des marches de protestation contre l’arrestation du maire de Dangbo, Clément Gnonlonfoun, toujours détenu à la prison civile de Porto-Novo. Aussi, se taisent-ils sur les questions de violence perpétrées contre les proches de l’Union fait la nation. Par exemple, ils n’ont pas soutenu leurs alliés contre les violences à Lalo, Toffa et autres. Toutefois, Issa Salifou et ses adversaires (Fcbe) s’envoient des missiles dans le septentrion. Cela suffit-il pour convaincre les populations, s’il refuse de se prononcer sur les questions d’intérêt national ?
Jules Yaovi Maoussi

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