Les aspirants à la candidature unique écartés
(Kolawolé Idji pour embrouiller les cartes ?)
Au fur et à mesure qu’on analyse les actes posés par les membres de l’Union fait la Nation le week-end dernier, certains suscitent davantage de curiosité. C’est ainsi que beaucoup voudrait comprendre les raisons qui fondent l’absence de Adrien Houngbédji, Lazare Sèhouéto, Léhady Soglo et Emmanuel Golou au sein de l’organe dirigeant de l’Union. Après que Lazare Sèhouéto ait donné lecture de la liste des membres du bureau qui doit présider aux destinées de l’Union fait la Nation, journalistes et participants étaient tous surpris. Car, au sein du bureau, certains noms qu’on attendait n’y figurent pas. Il s’agit de Lazare Sèhouéto, Emmanuel Golou, Adrien Houngbédji et de Léhady Soglo. La surprise était grande à plusieurs égards. D’abord, il est connu de tout le monde que lorsqu’il y a des dividendes par rapport aux luttes politiques, ce sont les têtes de pont qui s’en arrogent en premier lieu. Mais apparemment, c’est le contraire de la pratique traditionnelle en usage au sein de la classe politique. Chacun d’entre eux avait également des raisons légitimes d’exiger de figurer dans le bureau. Là encore, on a l’impression qu’ils ont pu transcender leur ego. En considérant Léhady Soglo, on se dit qu’il pouvait se prévaloir de son droit d’initiateur de l’alliance G4 pour exiger une place dans le bureau. Adrien Houngbédji aussi pouvait estimer qu’en tant que président de son parti, il avait le droit de figurer dans le bureau afin d’avoir un œil sur le fonctionnement de l’Alliance. Lazare Sèhouéto, président de Forces Clé, ne pouvait pas penser autre chose pendant que Emmanuel Golou, annoncé comme successeur de Bruno Amoussou avait aussi des cartes à jouer au sein dudit organe de direction. Qu’est-ce qui peut donc avoir poussé les militants de l’Un à écarter ces derniers du bureau. Pour des observateurs avertis de la vie politique, cela ne peut que signifier que le prochain candidat unique de l’Union figure au nombre de ces quatre personnalités. Ceci pour la simple raison que Adrien Houngébdji demeure un présidentiable et que ce n’est pas sûr qu’il passe la main à un de ses lieutenants alors qu’il n’est pas encore frappé par le critère d’âge. Lazare Sèhouétéo et Léhady Soglo ont été au charbon en 2006 et ont de fortes chances d’être positionnés par leurs partis pendant que Emmanuel Golou a la faveur des pronostics pour remplacer Bruno Amoussou frappé par le critère d’âge dans la course à la Marina. Etant donc sur la ligne de départ à l’investiture de l’Union, il faut les mettre à l’écart des structures qui auront à gérer les questions de choix des candidats afin d’éviter toute influence de leur part.
Rappelons cependant que certains membres de cette alliance, interrogés sur ces absences dans le bureau ont estimé que tout le monde ne pouvait figurer dans le bureau.
Quid du cas Idji ?
Le désormais Coordonnateur général de l’Union fait la Nation semble faire exception à la règle. Antoine Kolawolé Idji, premier vice-président du Mouvement africain pour le développement et le progrès (Madep), également composante de UN, était aussi attendu sur la ligne de départ. Eventualité qui n’est pas encore exclue. Mais comment expliquer sa présence dans ce bureau alors que les autres aspirants en sont restés en dehors ? Est-ce simplement l’exception qui confirme la règle ?
Si ce n’est le cas, trois raisons possibles peuvent expliquer le cas Idji. Primo, son parti n’a pas mieux que lui pour être au Bureau de l’Union ; deusio, au sein de l’Union fait la Nation, ses preuves de savoir-faire obligent le groupe, soucieux d’assurer les résultats, de l’avoir comme coordonnateur ; tertio, ayant pesé le pour et le contre, Antoine Kolawolé Idji a dû renoncer à la candidature unique de l’Union. En tous les cas, le cas Idji constitue une inconnue supplémentaire dans l’équation UN.
Benoît Mètonou
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