La société civile au cœur des discussions
La deuxième séance du programme de causerie autour de livre au Centre culturel américain (Cca) de Cotonou pour le compte de l’année 2010 s’est tenue hier mercredi 24 février. Elle s’est déroulée autour du livre «La vie associative, ça marche». Un ouvrage de 170 pages paru en 1998 aux éditions Nouveaux horizons de «l’African Regional Service» basé à Paris. Il porte la signature de 21 auteurs et est constitué de 18 communications.
A en croire Rhonda Watson, Directrice du Cca, le choix de ce livre n’est pas un hasard. Le titre, explique t-elle, cadre avec le thème du mois de l’histoire des Africains-Américains de l’année 2010. «L’émancipation économique des Africains-Américains». Pour l’ambassadeur des Etats-Unis près le Bénin, James Knight, il est important de souligner à l’occasion de cette célébration, la contribution des associations et religions. Car, explique Rhonda Watson, le mouvement pour les droits civiques aux Etats-Unis a pris origine dans les milieux associatifs et religieux et a contribué beaucoup à l’amélioration des conditions de vie des noirs aux Etats-Unis.
L’exposé de l’animateur de la causerie, en la personne du professeur Roger Gbégnonvi, a fait part aux participants, de la société civile selon les américains, ses composantes chez eux, les points d’achoppement apparents entre la société civile au Bénin et celle aux Etats-Unis d’Amérique, entre autres. Se situant entre les affaires et l’Etat, la société civile américaine, à en croire le professeur, rend le maximum de pouvoir aux citoyens et empêche le maximum d’intervention à l’Etat. Elle s’oppose à l’Etat providence.
L’exposé de l’animateur de la causerie de ce mercredi n’a pas été seulement pour faire comprendre à l’assistance le contenu du livre, mais aussi invite le peuple béninois à des réflexions sur des interrogations bien précises. Dans la conclusion de sa présentation, le professeur Gbégnonvi se demande si le modèle de la société civile à l’américaine n’est pas celle qui convient uniquement à une société hyper développée. Aussi, se demande-t-il si ce modèle est aussi applicable dans une société comme celle du Bénin où l’analphabétisme est «roi».
Blaise Ahouansè
Laisser un commentaire