L’incivisme gagne du terrain à Cotonou
En dépit des nombreuses actions menées, des séances de sensibilisation et autres, l’incivisme peine à quitter les habitudes dans la ville de Cotonou. Bien au contraire, il s’aggrave au fil des jours. La ville de Cotonou continue d’être en proie à des actes inacceptables de la part de ses habitants. Le désordre qui règne sur les grandes artères, dans les ruelles et sur les places publiques reste entier. En dépit de la présence de plus en plus remarquée des forces de l’ordre à plusieurs endroits et carrefours, les comportements des uns et des autres frisent encore l’immoralité. Des ordures continuent d’être jetées à des endroits non autorisés. Des eaux usées sont déversées là où elles ne sont pas destinées. Ceci, au vu et au su de tout le monde. Le non respect des signalisations et des règles de conduite sur les voies n’est pas moins répandu aujourd’hui, plus qu’hier. Dans bien de cas, les répressions n’aboutissent guère. Le cas des conducteurs des gros-porteurs est ici évocateur de la complicité qui couvre le désordre qu’ils font dans la ville. Des coups de fil pleuvent dans les postes de police, dès leur arrestation, pour vite les libérer, sans leur infliger la moindre sanction. La conséquence est qu’ils se comportent de plus en plus comme des « petits rois » dans la ville.
L’autre groupe d’individus qui participent fortement à l’instauration de l’incivisme à Cotonou, reste le monde des « Zémidjan ». Ils sont aujourd’hui des milliers dans la ville, desservant tous ses coins et recoins. Si le service qu’ils rendent aux habitants est appréciable, les actes qu’ils posent sur les voies sont d’une autre dimension. Tout laisse croire qu’ils sont les « maîtres » de la ville, à voir leur comportement vis-à-vis des autres usagers. Le conducteur de taxi moto, est l’homme envers qui, il ne faut jamais faire le moindre reproche. Le retour est toujours foudroyant. Certains, tels des enfants égarés, n’hésitent même pas à cracher sur leur client, pendant que d’autres portent des mains sur eux. Tout cela se passe dans une ambiance indescriptible, souvent en plein milieu de la voie, empêchant ainsi, les autres usagers de circuler normalement.
Quant aux autres cas d’incivisme qui sont toujours en vogue dans la ville, il y a les dommages causés sur les ouvrages publics, notamment les potos électriques, les installations des feux tricolores et les places publiques. L’auteur de l’acte ne craint souvent rien, arguant parfois, que le bien public appartient à tous les Béninois. Les occupations anarchiques des trottoirs et autres abords des voies publiques sont également des habitudes têtues à Cotonou.
Brice Dossou-Gouin
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