Les universités béninoises à deux jours d’une année blanche

Echec des négociations hier

Le rendez-vous de la dernière chance ce jour
Le spectre de l’année blanche plane plus que jamais sur les universités béninoises. C’est la conclusion immédiate de l’échec des négociations  entre la délégation gouvernementale conduite par le ministre d’Etat, Irénée Koupaki et les syndicats du supérieur. C’était hier sous la médiation des membres du bureau du Conseil économique et social (Ces) au siège de l’institution. L
es ministres de Yayi ont échoué hier dans leur tentative de faire revenir sur leur position les responsables syndicaux du supérieur. Irénée Koupaki, François Abiola, Idrissou Daouda et Issifou Takpra n’ont pu en effet obtenir l’arrêt des grèves qui battent leur plein au sein des universités béninoises depuis plusieurs mois déjà. Selon les informations recueillies, le gouvernement aurait déclaré ne pas être en mesure de satisfaire à leurs exigences parce que ne disposant pas de moyens pour faire face aux incidences financières qu’induit le nouveau projet de décret portant statut particulier des enseignants du supérieur. Surtout qu’il est déjà dans le collimateur des bailleurs de fonds, il n’entend pas créer de nouveaux motifs de brouille avec ces derniers, y compris le Fmi qui vient en mission d’inspection dans moins de deux mois. Indignés, les responsables syndicaux de l’enseignement supérieur ne sont pas non plus prêts à désarmer. Car, pour pouvoir sauver l’année, ils ont dû revoir à la baisse leurs exigences. Le seul point auquel ils tiennent le plus est la signature du décret dont l’incidence financière passe de 22 milliards à 10 milliards Fcfa. Les enseignants ont également concédé à ce niveau que cela prenne effet à partir du mois de juillet et non en janvier comme initialement exigé. D’autres revendications sont mises en veilleuse.  Malgré cela, le gouvernement se déclare toujours incapable de satisfaire leurs exigences. Une attitude qui complique la situation au sein des universités qui se trouvent à présent à quelques heures d’une année blanche.  

La rencontre de la dernière chance

Les différents protagonistes de cette crise se retrouvent ce jour au palais de la présidence en face du chef de l’Etat, Boni Yayi. Après donc l’échec de ses ministres, lui-même entend jouer les dernières cartes du Gouvernement  en vue d’attendrir le cœur des professeurs d’université. Trouvera-t-il les mots justes pour les faire fléchir ? Ou va-t-il enfin satisfaire les revendications des enseignants du supérieur ? Seule l’issue de la rencontre de ce jour le dira. En attendant, ce sont les étudiants et leurs parents qui croulent sous le poids du stress.

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Georges AKPO

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