Lié par ses engagements avec le Fmi

Yayi incapable de sauver l’année universitaire

Annoncée comme la rencontre de la dernière chance pour sauver l’année universitaire, la séance de travail entre le Président de la république et les syndicalistes du supérieur n’a pas comblé les attentes. Ce fut un fiasco qui n’éloigne guère le spectre de l’année blanche. Pendant plus de trois heures d’horloge, le Président de la république, Boni Yayi entouré des ministres Koupaki, Abiola, Daouda et Kint Aguiar ainsi que du conseiller Amos Elègbè, et sous la médiation du bureau du Conseil économique et social, n’a pu apporter la solution tant attendue par les enseignants du supérieur : la signature du décret portant leur statut particulier. Le Président Yayi avance le fait qu’il lui est impossible de prendre des engagements financiers à l’heure actuelle. Car, il a un gap de 400 milliards à combler pour le compte du budget 2010 et a pris des engagements vis-à-vis du Fonds monétaire international (Fmi) qui doit effectuer dans deux mois une mission au Bénin. Ce n’est qu’à cette occasion qu’il pourra présenter les doléances des forces sociales. Il demande alors aux syndicalistes de patienter. Dans la foulée des discussions qui ont suivi la peinture sombre des difficultés financières actuelles liées selon le Gouvernement à la crise financière mondiale,  il a été proposé que les différents acteurs se retrouvent ce jour pour élaborer un protocole d’accord qui reconnaît les revendications des professeurs d’université et l’engagement du Président de la république à les satisfaire dès que le Fmi aura effectué sa mission. Les syndicalistes ont accepté le principe sous réserve de consulter leur base  au cours de l’Assemblée générale du lundi prochain.

Désormais, la balle est dans le camp des enseignants du supérieur. Accepteront-ils le protocole d’accord afin de sauver l’année universitaire ou vont-ils rester figés sur leur position ? Lundi le dira.
Mais déjà, certains enseignants contactés, estiment que le discours du Président aurait beaucoup de difficultés à passer. Puisque tout le monde voit comment l’argent est distribué à vau-l’eau. Mieux, la revendication relative au projet de décret ne date pas d’aujourd’hui. Depuis 2006, rappellent-ils, cette question est sur la table du Gouvernement. Est-ce là un signe avant coureur du rejet du protocole par la base ? Rien n’est moins sûr.

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Benoît METONOU

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