Les leçons de ‘‘UN’’ à Yayi et sa mouvance
De grands partis politiques se sont mis ensemble. Le Parti du renouveau démocratique (Prd), le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep), le Parti social-démocrate (Psd), la Renaissance du Bénin (Rb), l’alliance Force-clé sont dans la même coalition politique pour affronter les prochaines élections et dans la mesure du possible continuer leur aventure au-delà de 2011. Malgré tous les commentaires que l’on peut faire autour de l’Union fait la Nation, c’est une leçon au pouvoir en place et à ses partisans. Les ténors politiques ont compris qu’après tout, ils doivent conjuguer leurs efforts pour contrer les velléités du régime du Changement. Cela s’avère indispensable dans la mesure où aucune formation politique ne peut conquérir seule le pouvoir d’Etat à l’heure actuelle au Bénin. Bizarrement, c’est en ce moment précis que l’on observe une certaine cacophonie au sein de la majorité présidentielle dont le chef prône la constitution de grands ensembles politiques. C’est rare de voir un week-end sans la création d’un parti se réclamant du pouvoir. Ministres, députés et hommes d’affaires les font pousser comme des champignons.
Comment peut-on expliquer une telle cacophonie ? Le plus souvent à l’approche des élections, des partis et mouvements politiques naissent partout. Mais ici, il y a une particularité. A la mouvance, chacun veut garder une certaine autonomie et disposer de quoi négocier en tant que chef de parti avec le régime du Changement. A cette allure, cela risque de faire imploser l’Union de la majorité présidentielle plurielle (Umpp) et les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).
Encouragement
Au-delà des considérations politiques, la formation d’une coalition de la trempe de l’Union fait la Nation doit être encouragée à plus d’un titre. Cela permettra d’éviter l’émiettement de la classe politique, car il faut des regroupements forts pour asseoir un véritable système démocratique. Aux Etats-Unis, en France, en Grande Bretagne et dans toutes les grandes démocraties, on retrouve des grands partis capables de conquérir le pouvoir et de l’exercer à fond.
Pourquoi alors au Bénin, ce sont des hommes sans parti qui gèrent le pouvoir d’Etat. De Nicéphore Soglo de 1991 à 1996, à Mathieu Kérékou de 1996 à 2006 et de nos jours Boni Yayi depuis 2006, le pays a été géré et continue d’être géré par des sans partis. Aujourd’hui, le Bénin a besoin d’être gouverné sur la base d’un programme conçu par un groupe ayant une même vision. La création de l’Union fait la Nation est certainement un pas vers l’assainissement de l’échiquier politique national au Bénin.Jules Yaovi Maoussi
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