SARKOZY retourne en AFRIQUE, berceau des matières premières…
pour gratter le fond, Mais n'avait-on pas touché le fond? SARKOZY va au Gabon, "pour nouer un partenariat rénové avec le fidèle allié de la françafrique.
La modernisation dont il est question à cette occasion, passe par un impératif de transparence, transparence sur les intérêts qui doivent être assumés, transparence sur les objectifs et transparence sur les intérêts communs des deux pays.
Mais il y a toujours ces accords de défense qui n'ont plus qu'un intérêt relatif pour des Etats qui devraient bannir l'utilisation des armes contre leurs concitoyens. Les circonstances qui amènent les dirigeants à ces excès sont entretenues, bien sûr, par le fait d'en disposer et d'avoir une force d'intervention à ses portes.
Si l'on fabrique des armes, c'est pour les vendre et si la bêtise pousse les mêmes à s'en approvisionner, eh bien il faut bien s'en servir; la France joue à ce jeu trouble qui désorganise nos sociétés et elle est parmi les premières à vouloir intervenir lorsque le mal est fait.
Les récentes évènements au stade de Conakry, le 28 septembre 2009 n'ont pas échappé à la règle (
Rapport d’Amnesty International de ce jour, 24 février 2010). humm!
Le changement de philosophie dont parle le président français dans les rapports entre la France et le Gabon est encore et toujours inspiré des discours lénifiants que ces mêmes conseillers prennent soin de lui tailler sur mesure pour mieux lui faire vendre ce qui est à la base de ce nouveau réveil, alors que les accords de fin 2007 sur la gestion concertée des flux migratoires et du co développement nous avait garanti ces mêmes considérations.
Que nous donne la France sans contrepartie, cette France que nous aimons tant, fréquentons et adulons?
Les anciens combattants sont floués, les immigrés spoliés, puis reconduits après avoir cotisé pour les différentes caisses sociales et patronales, pendant cinq, dix, voire vingt ans, lorsqu'ils s'essoufflent et décident de rentrer chez eux, au bout d'un parcours désespérément très compliqué pour obtenir la fameuse carte de séjour de dix ans.
Ce qu'elle donne d'une main est reprise d 'autre. Ce que coûte l'inscription d'un étudiant béninois dans l'enseignement supérieur en France est déduit de l'aide publique au développement. C'est plus de 130 Euros, l'équivalent de 85000 cfa que débourse le pauvre étudiant, seuil de pauvreté oblige, dans le nouveau processus des inscriptions à CAMPUSFRANCE pour atteindre l'eldorado. Mais plus des trois quart échouent aux portes du visa; vous imaginez le jack-pot! Le décompte de la charge d'une reconduite aux frontières d'un immigrant béninois est également imputée dans l'enveloppe de cette aide et ce n'est plus un secret pour personne.
Et ce n'est pas tout:!
Les discours des nouvelles élites africaines devraient tendre à céder moins facilement ce que vient chercher Nicolas SARKOZY, cette fois, au nom de relations plus respectueuses de nos intérêts. Que nous a alors t-on fait miroiter à travers les récents accords datant seulement de quelques mois, où le Gabon (1.350.000 hab), la Tunisie (10.000.000 hab), le Bénin 7.500.000hab), semble t-il, se son tout simplement fait flouer, comme toujours lorsqu'on met les trébuchantes en avant pour des pays qui bouclent mal leur budget.
D'un côté un très bon discours sur la françafrique, de l'autre on ne fait rien dans les méthodes pour que les choses changent. Avons nous pris conscience que le Président SARKOZY, qui s'inscrit en faux contre l'idée selon laquelle la France ne s'accommoderait pas que ses amis historiques diversifient leurs partenariats économiques, court après les intérêts de la France qui traverse une mauvaise passe économique?.
Même si ce fut sur la foi d'une très grosse supercherie, COPENHAGUE, était déjà venu ouvrir les yeux à tous les sceptiques, que cette grande panique au sujet de notre planète ne déboucherait que sur de vagues promesses, afin de nous tenir encore pendant longtemps en respect, pour mieux nous dépouiller.
Si l'on n'avait pas encore compris que ce n'est pas l'occident, en l'occurrence la France qui préserverait nos immenses étendues vertes, notre environnement et notre santé, rappelez vous l'empressement avec lequel ils ont délié leurs bourses, c'est que, résolument, le train du développement n'est plus à notre portée.
Notre planète se porte très bien. Il fait encore bien chaud au sud et très froid au nord.
Le processus de sa destruction est entretenu par la grande industrialisation et par la croissance, à tout prix, qui pousse à toujours produire "plus", dans un souci d'être le premier de tous.
Où pensez vous que les espèces animales de l'Afrique devraient trouver refuge, si les bois qui peuplent nos forêts ne font pas l'objet des grands ravages que l'on connaît, pour les industries gaspilleuses des pays du Nord?
Qu'est-ce qui pollue, plus que les rejets industriels que notre niveau de développement ne nous permet pas encore d'atteindre avant 50 ans et, plus que les émanations
radioactives qui, à l'horizon 2012, seraient disséminées à travers les villages et des villes de notre pays, lorsque le groupe Bolloré sera installé dans son rôle de spécialiste du ferroutage?
Le sentiment que tout ce que nous signons, contre des contreparties financières, à peine lisibles, ne doit plus animer notre besoin de développement est la seule chose qui convienne en ce siècle où l'on peut faire de l'or avec nos richesses humaine et intellectuelles. Sinon, à terme, la catastrophe pour les générations à venir, serait pire que tous les génocides que les armes insidieusement livrées, à travers des accords secrets, permettent à nos chefs, assoiffés de pouvoir, de commettre.
Elles sont bien chez nous, ces ressources et les marchés existent dans notre sous région; réfléchissons tout simplement à les promouvoir et à les mettre en adéquation, dans l'intérêt de la nation; nous mériterons un autre regard.
Christian Désiré HOUSSOU
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