L’Undp souffle le chaud et le froid
Le navire Undp tangue. L’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) est toujours en proie à une vive dissension. Malgré son retrait officiel de l’Umpp, le parti de Jean Claude Codjia n’arrive pas toujours à surmonter les divergences en son sein et surtout à coller les deux morceaux du parti. Deux députés, deux courants antagonistes. Depuis les dernières élections législatives en 2007 qui lui ont permis d’avoir deux députés, l’Union nationale pour le Progrès et la démocratie n’arrive pas toujours à retrouver sa cohésion. Les deux députés du parti n’ont pas toujours regardé dans la même direction. Tout est parti de la volonté du bureau politique du parti de rejoindre la majorité présidentielle alors qu’il était fortement enraciné dans le G13. L’honorable Basile Ahossi s’y oppose, affirmant qu’une telle décision n’a jamais été prise au sein du bureau politique du parti. L’aile progouvernementale sort un communiqué et désapprouve le comportement de ce député qui a exposé sur la place publique un problème interne à son parti. Quelques jours après, l’Undp signe officiellement la charte d’entrée dans l’Umpp au grand dam de l’honorable rebelle. Mais le coup de tonnerre c’est le départ du second député du parti Joachim Dahissiho du G13 sous prétexte que la mission de cette coalition était à priori terminée une fois qu’il a permis la naissance d’une opposition à Yayi. Le parti se retrouve donc avec deux ailes comme ce fut le cas au moment où Basile Ahossi s’opposait à la décision du bureau politique d’entrer dans l’Umpp. Mais le 20 mars dernier soit un peu moins d’un an après l’entrée officielle à l’Umpp, l’Undp y quitte avec à la clé une dénonciation des dysfonctionnements au sein de cette mouvance. C’est à croire que c’est l’honorable Léon Ahossi qui a raison.
Très encré dans l’opposition où on le dit flirter avec la mouvance Bio Tchané, il reste avec beaucoup d’autres icônes, la ligne dure du parti diamétralement opposée à la tendance progouvernementale. Celle que semble suivre encore son collègue Joachim Dahissiho dont les propos le rapprochent plus de la mouvance. Le parti dirigé par Jean Claude Codjia et dont le président Zinsou est le président d’honneur a bien pris la décision de se mettre à l’écart de la majorité présidentielle. Pour autant, il reste confronté à d’énormes dissensions internes qui risque d’engendrer son implosion si rien n’est fait
Marcel Zoumènou
Laisser un commentaire