La vieille méthode pour relancer les marches de soutien
« Je ne suis candidat à rien. Vous pouvez blanchir l’année. Le prochain président de la République s’occupera de vos problèmes ». Ces propos sont prêtés au chef de l’Etat, le président Boni Yayi. C’était la semaine dernière, lors d’une rencontre avec le front des syndicats des trois ordres de l’enseignement. Au cours de cette rencontre, il aurait piqué une colère noire face à l’entêtement des syndicalistes à lui faire respecter ses engagements. Ce qui l’a amené à tenir des propos sus cités. A l’analyse, il apparaît que de telles déclarations ne pouvaient être reliées uniquement à la circonstance. Pour des observateurs avertis de la politique, ce coup de gueule du président de la République rentre dans une stratégie politique bien connue : prôner le faux pour obtenir le vrai. Autrement, l’élection présidentielle est dans un an. Or, il y a cinq ans à pareils moments, on observait déjà les marches et autres déclarations l’invitant à se porter candidat. Il faut bien remettre la machine en route. Les marches de soutien et autres messes de remerciement ayant jalonné tout le mandat et devenues sans effets, il fallait créer une situation pour créer la psychose au sein de ses militants. La tribune et l’auditoire auraient été choisis à dessein. Et apparemment, le message a atteint sa cible et bientôt, on verra les résultats. Les observateurs prédisent que dans les jours à venir, de grands rassemblements, des marches et des déclarations vont foisonner à travers tout le pays pour inviter, mieux implorer le président Boni Yayi à revenir sur sa décision de n’être candidat à rien.
Il lui serra demandé de ne pas laisser en si bon chemin le « travail salutaire » qu’il a commencé pour le développement du Bénin. Des appels auxquels il finira par répondre favorablement, pensent des avertis de la science politique. La colère du président de la République s’inscrirait donc dans une stratégie visant à amener la masse de ses partisans à susciter à nouveau sa candidature. Les jours à venir apporteront la véracité de cette thèse. Affaire à suivre donc.
Benoît Mètonou
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