Edgar Soukpon étale ses insuffisances au grand jour
La dernière sortie médiatique d’Edgar Soukpon a permis aux Béninois de mesurer l’ampleur de l’amateurisme politique qui entoure le Chef de l’Etat. Au lieu de soigner l’image du gouvernement et de convaincre les populations, le Chef de cabinet du président de la république a simplement livré ses incongruités à la face du monde.
Une sortie calamiteuse. Abandonné par ses arguments, en panne d’idée, Soukpon a versé dans un dialectique caduque qui ne convainc ni les journalistes, ni lui-même. Pendant plus d’une heure, il s’est montré hésitant et fut contraint de servir des contrevérités pour se débarrasser des nombreuses questions que lui lançaient les deux journalistes. Dans une ignorance sans pareil, il affirme que le communiqué lancé par le ministre de l’enseignement primaire et secondaire Félicien Zakary pour demander aux chômeurs et aux appelés du service militaire de venir prendre la place des enseignants grévistes n’engage pas le gouvernement. « Ce n’est pas le gouvernement, c’est une action isolée », a-t-il déclaré. Une telle déclaration émanant d’un proche collaborateur du président de la république est simplement hérétique. Il montre que Soukpon a une culture politique très limitée et ne maîtrise pas la notion du sens de l’Etat. Il ne sais peut-être pas qu’un ministre est un proche collaborateur du Chef de l’Etat et qu’en tant que tel il est détenteur d’une espace de son pouvoir. En insinuant que la décision d’un ministre n’engage pas le gouvernement, il montre la désorganisation et la cacophonie qui règnent en son sein. Il donne l’impression que le président Yayi ne contrôle vraiment rien et que chaque ministre agit selon son humeur et sa volonté. C’est le président « fantôme » qu’Adrien Houngbédji a dénoncé au cours d’une sortie médiatique.
Toujours dans la même logique, Soukpon attribue les dernières marches des élèves dans les grandes villes du pays à la manipulation de leurs enseignants. Là, c’est une contre vérité. Sinon, comment comprendre que des enseignants qui sont en grève et qui réclament des primes pour l’amélioration de leurs conditions de vie aient les moyens pour faire sortir les élèves et financer la couverture médiatique de ces marches. Il trouve aussi qu’« il y a une main invisible derrière la grève des enseignants ». Incapable de donner une seule reforme du gouvernement, il affirme que l’Umpp est un cadre de concertation et qu’il n’y a pas de grand parti au Bénin plus que sa « Convergence 2011 ». Comble de déraison pour un très proche collaborateur du Chef de l’Etat ! On peut alors comprendre pourquoi le président Yayi n’a jamais cessé de faire des erreurs.
M. Z.
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