Le Président de la République a des difficultés pour remanier son gouvernement à cause des remous politiques au sein de ses partisans et de sa volonté d’avoir d’autres politiciens avec lui pour 2011. Mais, de sources officieuses, il ne peut plus aller au delà du mois de mars, à moins de choisir l’impasse. De sources proches du gouvernement et des partenaires au développement, le Bénin ne peut pas aller au-delà de la mi-mars avant de procéder à un remaniement ministériel qui diminue la taille du gouvernement de changement. Car, aujourd’hui, ses caisses sont au rouge face aux besoins à satisfaire.
Cet acte, même s’il n’est pas chanté par les partenaires au développement, est bien connu des hauts responsables béninois qui en mesurent la portée. Car, il est un secret de polichinelle que le Bénin est en difficulté économique et financière. Les partenaires au développement sont bien prêts à accompagner le gouvernement, mais selon des conditionnalités. Au nombre de ces conditionnalités figure en bonne place, une meilleure gestion des finances publiques qui associe la réduction du train de vie de l’Etat. C’est dans cette optique que beaucoup pensent que des directions ont été érigées en ministères et cela revient cher au budget national. Et pour améliorer la gestion, les Ministères écartelés doivent se reformer.
Comme le Bénin a été interpellé sur sa démarche qui n’a pas associé les bailleurs au Budget 2010 envoyé au parlement et mis en exécution par ordonnance, c’est pour lui le moment de se rattraper. Au mois de mars prochain, les partenaires seront à Cotonou pour une revue trimestrielle. Or, cette étape devra connaître l’expression ferme des bailleurs pour accompagner le Budget 2010 et la libération des moyens. C’est cette échéance qui fait dire que le Chef de l’Etat peut prendre tout son temps pour faire son gouvernement. S’il attend l’accompagnement des bailleurs, il est quelque part lié par le respect de leurs attentes pour une gestion optimum des finances publiques. Le Bénin n’ayant pas d’autres sources pour combler actuellement le déficit de son budget, il va sans dire que le Président Boni Yayi ne peut pas ne pas se plier à cette recommandation des institutions partenaires.
Il est donc à espérer que d’ici la mi-mars, un remaniement ministériel ait lieu, même si ce ne sera pas le gouvernement de combat pour 2011 que recherchent le Chef de l’Etat et ses partisans. Mais si le gouvernement que certains pensent souverain trouve les moyens de sa politique ailleurs, il peut se passer des institutions internationales et aller à la revue à mi-parcours sans remanier le gouvernement. Le Chef de l’Etat aura ainsi pris ses responsabilités
source: la presse du jour
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