Vingt-quatre épisodes pour caricaturer le quotidien des Béninois
Chaque samedi à partir de 21 heures passe sur la chaîne de télévision Canal 3, une série télévisuelle titrée «Comme chez nous». Réalisé par «Belimage Studio» d’Hervé Djossou, il s’agit d’une peinture burlesque de la société béninoise, par ricochet, africaine. Histoires de conducteurs de taximoto (zémidjan), de religion, de politiciens, de jeunes filles… Le cocktail est savourant, délectant, appétissant. Toutes les scènes pour se donner du plaisir, le temps de l’oubli des «télénovéla» qui envahissent les chaînes de télévision béninoises. La nouvelle s’appelle «Comme chez nous». Une série de vingt-quatre (24) épisodes de vingt-six (26) minutes chacun, tournée entièrement au Bénin entre Cotonou et Akassato par des acteurs béninois. L’idée est du jeune réalisateur Hervé Djossou, précédemment journaliste, animateur sur Lc2, aujourd’hui directeur de la maison Belimage Studio.
La série est initiée pour contribuer à l’émergence d’une production audiovisuelle béninoise de qualité, alternative, crédible. Le constat fait est qu’après «Aziza», la première série typiquement béninoise tournée et diffusée depuis bientôt deux décennie, il n’y plus eu de série béninoise sur les écrans de télévision d’ici. Ainsi, le terrain était dans une jachère dégoutante, donnant du coup des fissures qui dressent du tapis rouge aux séries mexicaines et brésiliennes, ajoutées aux quelques séries ivoiriennes et burkinabés. Tout constat qui démontre qu’il y a de l’espace à occuper, du terrain à défricher pour une semence fructueuse et une moisson abondante.
Alors cela se décline comme un appel du peuple, un cri du cœur collectif que Hervé Djossou vient d’écouter, de rattraper au bon.
Et depuis quelques semaines que la série est diffusée sur la chaîne de télévision Canal 3, elle suscite déjà un grand intérêt au niveau des téléspectateurs. D’ailleurs, il a su procéder à un casting laborieux des acteurs. La palme est présente sur la série. Les meilleurs de la place parmi lesquels on compte Ignace Yéchénou, Isidore Dokpa, Carole Lokossou, Alfred Fadonougbo, Eliane Chagas, Nicolas Houénou de Dravo, Raphael Hounto, Marc Hazoumé, Fidèle Anato, Gérard Hounnou, Delphine Aboh… D’autres non moins talentueux mais qui sont des étoiles montantes y figurent également. Au nombre de ceux-ci, Nathalie Hounvo Yèkpè, Mireille Gandébagni, Barbara Glèlè, Dorgia Danmitondé, Fatima Dambaba, Wékaba Sabi-Yérima.
Fortuné Sossa