La conférence régionale sur l’abolition de la peine a pris fin hier au Bénin Atlantique Beach hôtel à Cotonou. Aux termes des travaux des quatre jours de réflexions, il a été adopté le document-cadre de Cotonou dans lequel se trouvent de grandes résolutions pour la suppression de la peine capitale en Afrique.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marie Ehouzou, a procédé, ce jeudi à Cotonou, à la clôture de la conférence régionale sur l’abolition de la peine organisée par la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples. En se basant sur les conclusions des assises de Cotonou, il a déclaré que les résultats des échanges entre les participants sont à la hauteur des espérances. A preuve, selon ses propos, les uns et les autres se sont rendus compte du fait que la problématique de la peine de mort demeure encore dans les pays africains à la fois une question métaphysique, religieuse et culturelle et une question du vécu quotidien des populations. « En effet, dans ce qui est désormais appelé ‘’document-cadre de Cotonou, vous avez réaffirmé l’importance du dialogue en tant que moyen approprié pour parvenir au consensus sur la question de la peine de mort, tant nos substratums religieux et culturels imposent à la grande majorité de se retrouver dans le camp des antiabolitionnistes », a-t-il fait savoir.
Au cours de la conférence, un accent particulier a été mis sur l’importance de la sensibilisation et de l’éducation comme d’éveil des consciences et de vulgarisation des informations sur la peine de mort. Ensuite, il a été démontré la nécessité de la ratification du projet de protocole de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif à l’abolition de la peine de mort en Afrique par un minimum requis de pays. Concernant le Bénin, le ministre Ehouzou a souligné que le chef de l’Etat a demandé au Parlement d’inscrire l’abolition de la peine de mort dans la Constitution. « Le projet de loi transmis à cet effet par le gouvernement au Parlement voici cinq mois devra être examiné au cours de la session parlementaire qui s’ouvre bientôt.
Une fois adoptée, cette loi devra être intégrée à la Constitution qui, elle-même, est en cours de relecture », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que la voie constitutionnelle ainsi empruntée permet d’enraciner solidement l’abolition dans le droit béninois et fera ainsi passer le Bénin au rang des pays abolitionniste. Après la conférence de Cotonou, les participants entendent œuvrer pour l’instauration de l’abolition de la peine de mort dans les Constitutions des pays africains. La balle est désormais le camp des gouvernants.
Jules Yaovi Maoussi
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