Conférence régionale sur les droits de l’Homme

L’abolition de la peine de mort au cœur des débats

Une conférence régionale sur la peine de mort a été  ouverte hier au Bénin Atlantique Beach hôtel à Cotonou par le ministre de la Justice, Victor Topanou. Du 12 au 15 avril, les acteurs de la défense des droits de l’Homme venus de l’Afrique du Nord et de l’Ouest  débattront de l’importance de l’abolition de la peine capitale.

L’abolition de la peine de mort continue de faire l’objet de grandes préoccupations. Des experts en matière des droits de l’Homme et des peuples, venus des pays de la sous-région, démontrent la nécessité de la suppression de la peine capitale au cours d’un séminaire ouvert, ce lundi à Cotonou. La présidente de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (Cadhp), Me Reine Alapini Gansou, organisatrice de ladite conférence, n’a pas manqué de faire référence aux instruments juridiques pour soutenir cette thèse. D’abord, elle a rappelé que la déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948 proclame que : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en droits et en dignité » et stipule en son article 3 : « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ». Ensuite, elle indique que le pacte international sur les droits civils et politiques dispose en son article 3 que le droit à la vie est inhérent à la personne humaine et protégé par la loi et nul ne peut être arbitrairement privé de la vie. « Ce pacte dispose que même en cas de danger, aucune dérogation n’est permise au droit à la vie qui reste l’un des droits les plus fondamentaux de la personne humaine », a-t-elle déclaré. Poursuivant sa thèse contre la peine de mort, Me Reine Alapini Gansou a souligné que l’article 4 de la charte africaine des droits de l’Homme dispose : « La personne humaine est inviolable. Tout être humain a droit au respect de sa vie et à l’intégrité physique et morale de sa personne et nul ne peut être privé arbitrairement de sa vie ». Pour atteindre son objectif, elle a fait savoir que la Commission africaine des droits de l’Homme s’engage à initier le dialogue avec les parties prenantes pour entre autres missions : « Formuler et élaborer, en vue de servir de base à l’adoption des textes législatifs par les gouvernements africains, des principes et règles qui permettent de résoudre les problèmes juridiques relatifs à la jouissance des droits et des peuples et des libertés fondamentales ».

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Le ministre de la Justice, Victor Topanou, et la présidente du groupe de travail sur la peine de mort de la Cadhp, Sylvie Kayitessi, sont restés dans la même logique que Me Reine Alapini Gansou contre la peine capitale. Cette conférence régionale prend fin jeudi prochain.

Jules Yaovi Maoussi

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