Il n’y a plus aucun doute, les nombreux chantiers ouverts en retard dans le cadre des préparatifs du cinquantenaire de la fête de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale risquent de ne pas s’achever avant la date fatidique de cette fête du 1er août 2010.
Pour cause, les entreprises en charge des travaux de réhabilitation des voies à l’intérieur de la ville peinent à entamer le 10è de leur cahier de charge. C’est le cas par exemple de la voie choisie pour abriter le défilé dans le cadre de cette fête. A ce niveau l’entreprise Sericom-Guinée n’a pas encore exécuté 30% des travaux et on s’interroge déjà sur comment cette entreprise va achever ses travaux dans le délai. Les multiples descentes du maire de la ville de Porto-Novo sur ce chantier n’ont pas changé le rythme de travail des ouvriers engagés par ladite entreprise. Aucune manœuvre, depuis le début d’exécution des travaux, n’a jamais dépassé la cap de 18 heures d’horloge sur le chantier. Un tour effectué sur ce chantier permet de constater aisément que le travail dort et évolue à pas de tortue. Par contre une descente sur le chantier ouvert à l’entrée de la ville permet de constater de visu qu’à ce niveau le travail évolue normalement et même l’entreprise en charge des travaux travaille parfois de nuit. C’est le cas également des voies en chantiers tout autour de la place Bayol qui évoluent à un rythme acceptable. Face à cette situation, les populations sont déjà découragées et n’espèrent plus avoir des voies bien réhabilitées pour la fête. Puisque, leur inquiétude c’est de ne pas vivre ce qui s’est passé dans les autres villes qui avaient accueilli le même évènement. Par exemple la cas de Parakou, de Lokossa et autres qui ont vu aujourd’hui les différentes infrastructures réhabilitées se dégradées. C’est juste ce à quoi on risque d’assister à l’allure où évoluent les travaux. L’inquiétude majeure c’est la voie qui doit abriter le défilé qui est encore à l’étape vierge pratiquement. Ce qui est malheureux et fragrant, c’est que même malgré les cris d’alarme des autorités municipales de la ville de Porto-Novo et particulièrement celui du maire Océni Moukaram, les membres du gouvernement n’ont pas daigné descendre sur les sites pour constater de visu ce qui se passe sur les chantiers. Où sont passés les ministres des travaux publics et son homologue de l’urbanisme ? Pourquoi une telle négligence pour les préparatifs du 1er août 2010 ? Ce qui est ahurissant, personne ne sait à la date d’aujourd’hui si il y aura dépôt de gerbe.
Et s’il devrait y avoir ce cérémonial, où sera déposée cette gerbe, sur quelle place ? Puisque quand on fait un tour sur la place de l’indépendance qui doit accueillir cet évènement, on constate aisément que ce sont des herbes, même d’une hauteur de plus d’un mètre qui règnent toujours en maître sur les lieux. Ce qui est déplorable pour la ville et pour tout le pays surtout que cette ville attend de nombreuses délégations étrangères dans le cadre de ce cinquantenaire. Le régime du changement a t-il vraiment démissionné ? Attendons de voir les jours qui suivent.
Ismail Kèko