Un autre scandale se prépare dans les lambris dorés de la Marina. Selon des sources dignes de foi, le gouvernement s’apprête à introduire en conseil des ministres une communication pour entériner une autorisation à une société importatrice de produits pharmaceutiques au Bénin.
Une autorisation inique faite au mépris de la loi que des collaborateurs font feu de tout bois pour imposer à Boni Yayi et dont la conséquence est la faillite programmée de deux sociétés nationales qui font la même activité.
Le gouvernement du docteur Boni Yayi est-il décidé à créer la crise dans tous les secteurs névralgiques de la vie économique ? Tout porte à le croire au regard des nombreux agissements sordides des membres du gouvernement dans plusieurs secteurs. Cette fois ci, c’est sur le secteur pharmaceutique qu’il a jeté son dévolu. L’instigateur de ce nouveau scandale est le ministre de la santé. En effet, sur demande de cette firme et sans consulter la loi qui régit le secteur pharmaceutique, le ministre de la santé a délivré une autorisation à cette société afin qu’elle s’installe au Bénin et y mener ses activités de grossiste en matière de vente de médicaments. Dans un pays comme le nôtre qui a fait l’option de libéralisme économique, quoi de plus normal dira-t-on. Seulement, en délivrant cette autorisation, le ministre a feint d’ignorer la loi qui régit ce secteur aussi sensible. Normalement, il devait chercher à avoir l’avis favorable de l’Ordre des pharmaciens du Bénin sans lequel son avis est de nul effet. Mais le ministre a d’abord accordé l’autorisation avant de se rendre compte qu’il devait avoir l’avis de l’Ordre. Et c’est alors qu’il demande cet avis qui, hélas, n’est pas favorable. Cette dernière découle elle-même de l’avis défavorable donné par le conseil juridique de l’ordre. Médecin après la mort. La société française a déjà son autorisation en main. A chaque fois que les deux firmes béninoises lancent une nouvelle commande, la société les renvoie vers sa nouvelle représentante au Bénin à qui le ministre a donné l’autorisation.
Pour camoufler son erreur, le ministre agit sur ses accointances du palais pour vite introduire en conseil des ministres une communication afin d’entériner « officiellement » son erreur. Est-il mû par des velléités mercantiles ? Toujours est-il que cette décision mettra en faillite deux sociétés appartenant à des nationaux avec son corollaire de préjudice social. (à suivre)
Marcel Zoumènou