Insurrection hier à l’arrondissement de Houénoussou

Le Ca Serge Soglo agressé par des agents recenseurs

(Six agents sous les verrous)
Au lendemain de son lancement, le recensement porte à porte étale déjà ses couacs et ses  côtés pervers. Hier au siège du 13è arrondissement à Houénoussou, des agents recenseurs « indélicats » montent une fronde contre le Chef des lieux Serge Trinité Soglo qui n’eut son salut que grâce à une intervention prompte des policiers.

L’ambiance était pourtant habituelle dans la cour de l’arrondissement hier. Rien ne présageait donc d’une insurrection imminente. Bien que les agents recenseurs, un peu déçus de n’avoir commencé le travail pour lequel ils ont été recrutés, montraient un peu sur leurs ergots, tout était calme. Vers 13 heures, au moment où le Chef de l’arrondissement Serge Trinité Soglo, se prépare à rentrer à la maison, les agents recenseurs qui attendaient depuis le matin dans la cour de l’arrondissement, décident de s’en prendre à lui. Mais, ils n’y sont pas allés de la façon la plus orthodoxe. Au moment où le Ca voulait entrer dans son véhicule 4*4, ils ceinturent  ce dernier. Très violents, certains parmi eux ont commencé par donner des coups de poing sur le capoc du véhicule. D’autres ont commencé à lancer des pierres et à briser des chaises et des bancs. Ne pouvant laisser ces jeunes très violents saccager tout sur leur lieu de travail, des agents de l’arrondissement ont décidé de venir au secours du Ca. C’est alors que l’arrondissement s’est transformé en un champ d’affrontement mais cette situation ne dure pas assez puisque le Ca a pu se retirer pour appeler la police au secours. Sans plus tarder, ils interviennent et dispersent les frondeurs. C’est la débandade. Beaucoup d’entre eux ont pris la fuite mais la police a pu mettre la main sur certains de ces agents recenseurs agresseurs. Cinq jeunes dont une fille ont été arrêtés et déposés au commissariat d’Agla où la police va décider de leur sort.

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La polémique autour du matériel

Tout est parti de la mise à disposition des matériels aux agents recenseurs. Certains sont allés voir le Ca dans la journée pour lui demander de mettre à leur disposition les matériels. Ce dernier, selon ses dires, a opposé un refus à cette demande parce qu’il n’a pas reçu une note officielle lui demandant de leur attribuer les matériels. « Je leur ai demandé  de me présenter la lettre qui m’autorise à leur donner les matériels n’ayant pas reçu moi-même une note pareille ».Le Ca rappelle que les conditions dans lesquelles lesdits matériels lui ont été donnés ne lui permettent pas de les livrer ainsi. « Les matériels m’ont été livrés par des forces de l’ordre bien armés. Quand ils sont venus, ils ont juste déposé les matériels par terre dans la cour et ont remis la liste à mon Sa qui a déchargé », raconte-t-il.

Il fait également allusion à l’affaire « Makpénon » qui a conduit des militants de la Rb à la prison dans des conditions similaires lors des élections communales de 2008.Il déplore aussi le fait que les autorités locales ne soient « On n’a jamais entendu parler de la Lepi », s’offusque-t-il avant de déplorer le comportement très peu courtois de ces agents recenseurs. « Si c’est des délinquants qui ont été recrutés comme agents recenseurs, ça renforce les inquiétudes des aînés », ajoute-t-il. La situation est le premier fruit de l’improvisation  qui caractérise le processus de la Lepi.

M.Z.

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