(Le chantier militarisé)
Depuis quelques jours le torchon brûle entre les ouvriers qui travaillent sur le site de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale et les responsables de l’entreprise en charge des travaux. Pour cause, on apprend que les ouvriers ne seraient pas payés depuis quelques temps par leurs employeurs alors que les travaux évoluent normalement sur ce chantier.
Ils revendiquent entre autres, le manque de contrat, des heures supplémentaires imposées et non payées, l’absence d’assurance, le travail non payé les jours fériés, des menaces permanentes de renvoi, absence de congés et les ouvriers travaillent même des jours fériés. Pour ce faire, ils ont décidé à l’unanimité d’observer un mouvement de sit-in sur les lieux pour manifester leur mécontentement. C’est pour cette raison que toute la journée d’hier, ils ont abandonné machines et instruments de travail pour crier haut et fort leur ras-le-bol. Mais contre toute attente, on pouvait remarquer aisément que les lieux ont été militarisés afin d’éviter peut-être d’éventuels actes de sabotage de la part de ces ouvriers en furie.
Il a fallu plusieurs heures de chaudes empoignades et avant que le calme ne revienne après que les responsables aient fait des promesses pour une sortie de crise. Mais en réalité, c’est une situation qu’on ne devrait même pas vivre sur ce chantier puisque ces actes et mouvements n’honorent pas du tout les entreprises en charge de ce marché qui sont dotées pourtant de ressources financières suffisantes pour payer leurs employés sur le chantier.
Ismail Kèko